@miseryindex
"Dieudonné n’est pas un intellectuel dans le sens au sens où on l’entend
ce mot, habituellement : un penseur du monde qui produit une littérature
ou, à tout le moins, propose une idée claire, profonde, développée sur
le monde par le biais d’articles, de textes, de discours, etc... Chose
qu’il ne fait pas, me semble-t-il. Cela ne veut évidemment pas dire
qu’il est bête ou que sais-je..."
J’ai bien compris que vous n’avez pas l’intention de minimiser Dieudonné.
Mais vous avez repris la même analyse de ses ennemis.
Ces derniers n’arrêtent pas de le qualifier de comique, mais ils sous-entendent bien évidemment un clown ou mieux encore un escroc. Ceci pour lui dénier la capacité de réflexion et la production d’une pensée ordonnée et structurée. Il n’a pas suivi la méthode d’un BHL avec sa critique de la philosophie de Botul.
Pourtant Dieudonné a bien une réflexion et produit une oeuvre intellectuelle. Ses pièces de théâtres, ses sketch sont porteurs d’un message. Dieudonné travaille sa gestuelle, choisit ses phrases, ses mots etc
Après tout c’est quoi la différence entre un intellectuel et un manuel ?
Et le travail manuel quand il devient exceptionnel et exprimant une idée ou traduisant une vision devient de l’art...
Molière est bien un classique, pourtant il a été un comédien ambulant, un comique mettant en scène les travers de la société, et d’autres avant lui l’on fait, soit à travers la tragédie, la comédie...
Le travail intellectuel populaire aussi est méprisé ou du moins snobé, tant qu’un érudit ou un pseudo intellectuel ne lui donne pas la légitimité, le certificat de dignité.
On est typiquement dans la lutte des classes, ce qui vient d’une classe marginalisée ou exploitée est souvent dénigré... Pour trouver grâce aux yeux de l’intelligentsia il faut que celle-ci y trouve un intérêt ou l’accepte...