Ce qu’il faut abroger, et dans les lois et dans les mentalités, c’est l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.

Par complexe d’infériorité, les pays artificiellement créés par les puissances coloniales essaient de créer des état-nations qui ressemblerait aux états créateurs mais ils feignent d’ignorer qu’un état nation c’est d’abord un peuple, une langue. De fait, leur seule solution est d’assimiler ou d’éradiquer les minorités. Je rappelle que le nationalisme en Europe n’a pas éradiqué les nations minoritaire mais a éclaté les empires en nations. Si ces non-pays veulent absolument devenir des état-nations, ils n’ont qu’à se disloquer... en nations.

Le touaregs vivent dans 4 non-pays : Algérie, Libye, Niger et Mali. Malheuresement, ils ont été manipulés, ont dû faire alliance avec les plus fous (Qaddafi ou Ansar ddine) car ils n’ont aucun allié.

Si rien n’est fait maintenant, les berbères n’existeront plus que "biologiquement". Tout comme leurs cousins berbères du nord, les touaregs défendent leur terre, leur langue et leur culture, peut être maladroitement, mais leur combat est justifié, car une nation n’est pas qu’un brin d’ADN.

Notre culture est attestée depuis le néolithique, nous sommes l’un des rares peuple a avoir existé aussi longtemps sur une terre donnée et pourtant, en moins de 50 ans nous risquons de ne plus exister : des villes berbères entières se font arabisées en moins de 20 ans. Allez à la capitale des chaouis Batna et je vous défi d’entendre une conversation en berbère.

La solution la moins violente et la plus pragmatique est de donner une autonomie territoriale aux peuples berbères afin que leur culture perdure : école, médias, justice dans la langue maternelle... comme tous les peuples.

Ffegh ay ajrad tamurt-iw (Slimane Azem/Matoub lounès).