C’est certainement immoral, mais ce n’est pas sadique. Si je vous ouvre le ventre juste parce que je trouve ça fun de vous faire souffrir et de m’en réjouir, je suis sadique. Si c’est pour vous vous voler un organe dont je compte tirer un bon prix, je suis seulement indifférent à votre souffrance et votre avenir, vous ne comptez pas pour moi.
Dans les deux cas, je suis un salaud (pour le dire vite), mais ce n’est pas exactement la même forme de maléfice.
Dans les guerres, les décideurs de haut niveau sont probablement davantage dans le calcul inhumain, tandis que le sadisme à proprement parlé caractérise plutôt l’état d’esprit de celui qui exécute les basses oeuvres sur le terrain (qui découpe, brûle, torture, viole, humilie en voyant sa victime souffrir.)
Et la différence est importante pour qui veut comprendre la monstruosité humaine.