Pour la bataille visant à atteindre une séparation totale
des activités bancaires, préalable incontournable à une ré-appropriation de
notre futur, c’est
là
L’économie physique a commencé à décliner en réalité dans les années 70, peu
après le décrochage de la parité or-dollar ... Ca ne s’est pas trop vu car dans
le PIB, la part des services a lentement et régulièrement grignoté sur celle de
la production, masquant une réduction effective de production par habitant.
25 années plus tard, nous nous réveillons et nous rendons compte qu’une
économie au service du peuple, ce n’est pas seulement acheter-revendre plus
cher et basta. Le fantastique libre échange est libre surtout pour les
puissantes multinationales et autres capitaux apatrides, réalisant à l’occasion
des ravages économiques présentés comme la faute à pas de chance …
Libre échange, monétarisme, dérégulation, financiarisation à outrance,
titrisation, argent toxique, paradis fiscaux, tous ces machins là, même
quand ça marche, ce n’est pas cela in fine qui fait vivre plus dignement un
peuple, ni ne prépare le pot au feu. Quand on aura abattu le dernier
arbre, on se rendra compte que l’argent ne se mange pas, pas plus que tous ces
machins là, dont aucun ne contient en lui la moindre notion renvoyant à un
mieux vivre en commun, cela aurait pu !
J’aurais aimé dans cet entretien intéressant entendre
quelque chose sur l’analyse des paradigmes économiques qui nous ont mené là ...
En effet, nos économistes sont-ils si bêtes, si aveugles ? Ne voient-ils
sincèrement pas à quel point leurs très monétaristes paradigmes sont si
éloignés de l’économie physique qu’ils vont laisser les peuples en crever ? N’ont-ils jamais lu ni Larouche, ni
Cheminade ? Qui, eux, nous fournissent depuis 20 ans déjà une analyse qui
heureusement commence ici et là à être reprise. Bon, devant l’évidence …
Bref jusqu’à quel point peut-on circonscrire des questions
au champ économique sans déborder sur le champ politique ?
Le politique a le droit mais aussi le devoir d’exiger de l’économie
d’offrir le meilleur monde possible à ses enfants.
Un truc encore : accepter d’intégrer que ce monde, cette méga-organisation
économique fonctionne selon les règles d’un empire, c’est comme ajouter des
épices à un bon plat ou c’est comme dire 1, ce n’est plus 1 mais (1,i ) et hop,
s’ouvre tout un univers de nombres complexes, permettant des analyses plus
incisives.
J’aime bien Berruyer mais il reste trop gentil avec un système qu’il ne
nomme pas. C’est pas F Hollande, certes. Mais, aucune inquiétude, la city
survivra doucettement à un tel « activiste » !