Les nationalistes et les socialistes n’ont pas la même définition du peuple. Chavez et le PSUV se placent dans la tradition socialiste en fondant le peuple sur un contrat politique auquel chacun peut prendre part (dans l’idéal), une constituante à suffrage universel. Le peuple n’est pas une chose acquise, donnée, au départ.
Pour les nationalistes au contraire le peuple va de soi, ce n’est pas une question conceptuelle, c’est comme une lignée, une ethnie, une "race", avec une religion ou une doxa commune.
Pour les premiers, tout le monde a le droit à l’égalité (des droits réels), pour les seconds cela n’a pas de sens.
Mettre Robespierre dans les nationalistes c’est confondre patriotisme et nationalisme, c’est à dire ne rien comprendre au problème. Robespierre était justement de ceux qui pensait que qu’une nation se construit par la politique et donc par l’Etat, au contraire des nationalistes qui pensent que c’est la nation qui permet la création d’un Etat et donc d’une politique.