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Latigeur Latigeur 2 août 2013 12:50

Merci à Ffi de relancer le débat avec une brillante élucubration, ça va me permettre de produire une mise au point, certes un peu scolaire et basique mais manifestement utile pour les gens comme Ffi : 


"Le Serf n’était pas libre de sa personne : il était attaché à la glèbe. C’est à dire qu’il ne pouvait sans l’assentiment du seigneur quitter la terre qu’il cultivait. S’il s’enfuyait, le seigneur avait le droit de suite, c’est à dire pouvait le rechercher, le reprendre où qu’il fût et le ramener au champ déserté. Pour se marier, il lui fallait l’autorisation du seigneur, et s’il prenait femme hors du domaine seigneurial, il devait payer un droit spécial, le formiage. Il était main mortable, c’est à dire qu’il ne pouvait transmettre le peu qu’il possèdait à ses enfants, à moins de payer une taxe au seigneur, la main morte. Encore était ce le seigneur qui héritait si les enfants n’habitaient pas avec leur père. Le serf était vendu, engagé, donné avec la terre avec la quelle il vivait. Si cette terre appartenait à plusieurs propriétaires, ceux-ci pouvaient se partager les enfants du serf. "Le sixième jour de juin, dit un acte daté de 1087, nous avons procédé au partage d’enfants mâles et femelles appartenant à plusieurs parents. On a excepté du partage une toute petite fille qui est resté dans son berceau. Si elle vit, elle sera notre commune propriété jusqu’à conclusion d’un accord qui l’attribuera à l’un ou à l’autre seigneur."

 

Le seul avantage de serf était que la terre, dont le seigneur était propriétaire, ne pouvait lui être enlevée. Il en était comme le fermier à perpétuité. Pour prix de la jouissance indéfinie du champ, il payait un fermage invariable, le cens. Il devait encore payer une taxe personnelle, la taille, que le seigneur fixait à son grès, plus ou moins lourde. Par la suite on appela coutume ces deux redevances.

 

Là ne se bornaient pas les charges incombant au cerf. Il devait encore cultiver gratuitement les terres que le seigneur gardait pour son usage, sa réserve : c’était la corvée, et le caprice du seigneur en réglait seul la durée. Aussi le serf était taillable et corvéable à merci : "Hélas ! Ecrivait l’évêque Adalbèron au roi Robert, il n’y a aucun terme aux larmes et aux gémissements de ces malheureux".


https://www.les-vegetaliseurs.com/article-20085-etrepaysanaumoyenage.html






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