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Emile 19 septembre 2013 14:44

Mr. Robin Vous me disiez, dans l’article précédent :

<< un jour il vous faudra bien admettre les faits, qui sont têtus comme disait Lénine. C’est le capitalisme qui fait sortir les gens de la pauvreté, par milliards (en Chine, en Inde, au Brésil, etc.). Alors les ultra-riches, on s’en tape, en tout cas ceux qui n’ont pas volé leur argent, c’est-à-dire la plupart. Mais les Bernard Arnault, Pinault et autres Dassault, ils ne doivent leur colossale fortune qu’à l’Etat : http://www.enquete-debat.fr/archive.... La gauche est contre les pauvres, elle favorise une caste de fonctionnaires privilégiés qui sont financés par les smicards, et petits employés qui peuvent se faire virer du jour au lendemain. Pensez-y.>>


Je vous répond cela : 

Je pense que le capitalisme n’a que surfé sur la vague de la révolution industriel et la découverte des énergies fossiles. Un petit groupe d’affairistes et de banquiers qui n’ont que profité de l’inventivité de ceux qui oeuvre pour l’émancipation de tous les humain et non pas pour l’unique profit personnel. 


J’aimerais vous parler de la thèse de Sraffa (économiste du XX°). Reformulé en terme politique cela donne quelque chose comme ce-ci : ’’Cette étude prouve que le travail est le moteur central de la production et que le profit constitue une ponction (ou exploitation) d’une partie de l’excédent généré par les travailleurs.’’ J’aimerais insister sur un point : Le profit couplé à la concurrence sont le principal moteur du système. Le fait que la production soit soumise à l’objectif de rentabilité à court terme (long terme, selon-moi, équivaut à : bénéfique ; également ; pour les générations suivantes...) a d’importantes conséquences. Mais tout d’abord j’aimerais que l’on constate que le fait est que 85% de la population ne travail pas pour le profit, mais pour le salaire, cela montre bien que ’’l’appât du gain’’ comme source de motivation des individus au travail est nettement exagérée, il est tout au plus indirect par la motivation de ne pas être congédié par manque de productivité. Deuxièmement l’affirmation voulant qu’une activité motivée par la recherche du profit soit par définition efficiente et productive est tout a fait injustifiée, en particulier si l’on définit l’efficience de manière appropriée, c’est-à-dire comme le degré auquel une activité économique contribue au bien-être (ou intérêt/bien commun issus d’une volonté commune) de la majorité des humains (les états-unis ont 17% de taux de pauvreté en 2005, 1er pays sur la liste du taux de pauvreté dans les "économie développé"...). Pour réaliser des profits, les entreprises créatives imaginent toutes sortes de moyens, dont certains ont, aussi, une utilité sociale : élaboration de meilleurs produits et de techniques de production plus efficaces. Cependant, des firmes tirent aussi leurs épingles du jeu de la concurrence en offrant des biens et des services parfaitement inutiles ou nuisibles au bien-être (physique ou psychologique) de la majorité des humains :


Exemple d’Activités socialement inutiles exercées par des entreprises à but lucratif :

-Opération Marketing
-Dépenses en vue de développer des produits d’imitation n’ayant pas vraiment de nouvelles fonctionnalités (comme les médicaments génériques)
-Suremballage visant à attirer l’attention des consommateurs
-Maintien d’une plus grande capacité de production que nécessaire afin de réaliser de nouvelles ventes avant la concurrence
-Production de biens dont l’obsolescence rapide est planifiée en vue de forcer les consommateurs à s’en procurer de nouveaux le plus tôt possible. (Précisons que cette activité a un coût très élevé pour l’environnement, donc nuisible par son coût social à long terme)

Exemple d’activités socialement nuisibles exercées par des entreprises à but lucratif :

-Offre de produits toxiques ou dangereux
-Mystification visant à faire croire aux consommateurs qu’il se procurent autre chose que ce qu’ils achètent en réalité
-Dépenses en vue de nuire directement à la concurrence (espionnage, sabotage)
-Dépenses visant à empêcher autrui de copier ses produits (par l’entremise de brevets ou de dispositif antipiratage)
-Limitation de la production d’un bien utile afin de maximiser les profits
-monopolisation
-contrôle militaire des ressources naturelles : implantation, acquisition, extraction et exploitation à l’encontre ou sur le dos des populations locales.
-Transfert de certains coûts (y compris de coûts cachés, comme la pollution) aux consommateurs, aux fournisseurs ou à la population en général.
-Publicité suscitant un sentiment d’infériorité chez les consommateurs s’ils n’achètent pas le produit.

Tout cela est le reflet de la déréglementation et de la distinction qui est faite entre coûts privés et coût sociaux. L’entreprise, pour atteindre son objectif, qui lui est finalement imposé par le système, doit maximiser ses revenus et minimiser ses coûts privés, ce qu’elle peut notamment faire en les refilant à autrui (la pollution en est un bon exemple, elle est supportée par la nature et par nos générations futures).

Cela pour dire que le capitalisme, et son libre échange, imposant la concurrence, ont des vertus mais amènes un ensembles de troubles qui nous pourrissent la vie au quotidien. Il faut l’admettre.

Mr. Robin cela est un choix de société, nous français voulons un état force, des cotisation social forte afin de pouvoir disposer de service gratuit (Santé, éducation, transport...) de quel droit la culture anglo-saxon nous imposerait son modèle ? Et ne me dite pas que même sur le papier ça ne marche pas car vous savez très bien que c’est la dérégulation qui a fait s’effondrer notre économie. Si nous avions conservé la capacité de création monétaire, et que nos maîtres politique n’avaient pas trahis en signant des budgets en déséquilibres sans se poser de questions, nous ne payerons pas 50 milliards d’intérêts par ans. Ne me dite pas qu’il sont dû à un excès de dépense ce sont les recettes qui ont baissées, à cause de l’évasion fiscal des ultra-riches de notre société ; celle-ci, pour la France, s’élève à 80 milliards/ans.
Nous sommes déjà à 130 milliards € de manque pour l’état par ans, faite un petit calcul et vous allez voir que la dette avec la quelle on nous bassine c’est de l’escroquerie.

Vous parlez de fonctionnaire privilégiés, mais c’est ridicule, quand bien même ils seraient inutiles et vivraient au crochet de la société, ils ne touchent pas des millions ces gens là...


REGARDEZ CE DOCUMENTAIRE SUR L’EVASION FISCAL ET ON EN REPARLE !!



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