Des précisions données dans un article sur Marinaleda :
« Ils produisent des fèves, des artichauts, des poivrons et de l’huile d’olive vierge extra. Les travailleurs eux-mêmes contrôlent toutes les phases de la production, la terre appartient à “l’ensemble de la collectivité”. L’exploitation comprend une conserverie, un moulin à huile, des serres, des équipements d’élevage, un magasin. Quel que soit leur poste, les travailleurs reçoivent tous un salaire de 47 euros la journée et travaillent 6 jours par semaine, soit 1 128 euros par mois pour 35 heures par semaine [le salaire minimum est de 641 euros]. (...)
Dans
un entretien accordé à Público le mois dernier, Gordillo lui-même expliquait les répercussions de la crise à Marinaleda : “Elle se fait un peu sentir dans les prix des produits agricoles, dans le financement. Nous avons des problèmes de trésorerie, mais nous vendons bien les produits… D’une façon générale, la crise a été moins sensible dans l’agriculture et l’alimentation, souligne-t-il. Ce qui se passe, c’est que les gens qui avaient quitté la campagne pour travailler dans le bâtiment reviennent et cherchent du travail. Résultat, il faut non seulement maintenir l’emploi existant, mais l’augmenter, tout en sachant que l’agriculture bio crée plus d’emplois que l’agriculture traditionnelle. Pour sauver l’agriculture de la crise et de l’enchérissement des moyens de production agricole, nous essayons un commerce horizontal, avec un dialogue de coopérative à coopérative, et nous établissons des relations avec d’autres pays où il existe des expériences de ce type.” »