En réalité, le vrai problème musulman est inhérent au fait que l’Islam,
loin d’être une simple religion, est un système religieux, politique, juridique
et social, qui encadre la vie du fidèle, qui ne trouve à vivre pleinement sa
foi que dans un Etat musulman et qu’hors de cette situation idéale, il tend à
islamiser le pays dans lequel il se trouve en l’amenant, revendication après
revendication, à adopter des règles, coutumes et pratiques étrangères au pays
d’accueil.
Naturellement, plus la communauté musulmane est numériquement forte,
plus la pression augmente, et le pire est atteint lorsque les pouvoirs publics
sont faibles ou "réceptifs" par peur d’être taxés d’islamophobie, de
xénophobie et de racisme.
Le pire, parce que ce système global est évidemment porteur d’une
civilisation antagoniste à celles au milieu desquelles il se trouve immergé et
auxquelles il reste résolument étranger, comme ce fut le cas en Espagne pendant
sept siècles, ou en Inde, pendant les deux siècles qu’a duré l’empire moghol et
les deux autres siècles qui ont suivi, placés sous le signe de la même
impossibilité de se mêler aux populations locales et de se métisser pour former
une communauté nouvelle.
Et il résulte de cela que l’Islam, pour se protéger de la mécréance et d’une
éventuelle influence des infidèles se replie sur une politique de développement
séparé, que les Afrikaners appelaient apartheid. Mais nos interlocuteurs ne pouvaient
pas aborder cet aspect de la question, dans la mesure où il réduit à néant la
tentative d’assimiler l’islamophobie à un racisme, et de la faire condamner
comme telle.