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Soi même 11 octobre 2013 13:11

@ Éric Guéguen, pour Nietzsche tu repasseras, quand à votre objection est compréhensible si vous ne l’avez pas lue.

« En outre, tout comme Nietzsche, Steiner donne l’impression de voir le monde à son image.  » Lissez l’ouvrage pour voir où est l’erreur de votre jugement.
Jacques Ellul me semble être dans se cas être un exemple typique d’une pensé personnelle qui ne laisse pas de place à que une véritable idée de la Liberté puisent être comprise.
Puis qu’il le pose pas comme une réalité spirituel, mais comme une réalisation matérielle.

  « Égoïsme et Amour

L’homme moderne est parvenu à l’autonomie de sa personnalité. Cette émancipation a aussi engendré des parts d’ombre : solitude, incompréhension entre les hommes, égoïsme. Friedwart Husemann en retire ici une étude de la relation de cet antagonisme avec la confession de Pierre et avec le nerf fondamental de la « Philosophie de la Liberté » de Rudolf Steiner.

Dans le mot même « d’individu », « l’indivisible », repose l’idée que le coeur de l’être ne peut être divisé ni scindé. En effet, une telle scission a été reconnue dans le siècle passé comme l’une des maladies pyschiques les plus graves, en tant qu’aliénation, par scission de l’être, ou schizophrénie. Et malgré cela, on peut facilement reconnaître qu’au cours du temps, nous devons apprendre à vivre dans plusieurs Je en pleine réflexion. Effectivement, si l’on observe cela avec justesse, c’est déjà le cas dans notre vie quotidienne.

Lorsque nous examinons en rétrospective un acte que nous avons accompli dans le passé, que nous le trouvions juste ou faux, ou que nous le jugions d’une manière quelconque, notre Je actuel, qui effectue alors ce jugement, fait face à notre Je passé, qui avait agi à ce moment-là. Ce genre de dédoublement de personnalité est le fondement de toute formation par l’expérience, celle qui nous apprend à agir avec tact comme celle qui fixe nos principes moraux les plus élevés. Nous nous excusons lorsque nous remarquons que nous avons porté atteinte à une forme de politesse. Notre conscience morale s’agite lorsque nous remarquons que nous n’avons pas agi avec justesse. Et nous éprouvons comme un manque de dignité humaine, lorsqu’un criminel, revenant sur ses actes, ne laisse transparaître aucune honte, aucun remords ni aucune distanciation habituelle.

Un homme, qui peut faire face à lui-même comme il fait face à un étranger, et qui exerce cela avec méthode, engage un cheminement d’éducation à l’esprit. (1) Mais il ne fait rien d’autre qu’apprendre à vivre lentement dans deux Je. Et ceci est la première lueur d’un idéal plus vaste, largement plus lumineux : à savoir que, dans notre entité humaine quotidienne, se dissimule une entité supérieure et qu’il est possible d’éveiller celle-ci. Dans le cours ultérieur du développement spirituel, cela se poursuit si loin que l’élève, parvenu au seuil du monde spirituel, apprend à voir son Je propre sous douze facettes différentes. (2) Le développement part donc du Je singulier, qui se maintient parfaitement en tant qu’individu sain dans la vie quotidienne, pour s’élever vers le Je supérieur. Sur ce cheminement, nous en venons à effectuer un premier pas qui consiste dans la scission de notre Je (plus exactement de la conscience de notre Je, ndt), pour arriver à la dernière étape à une multiplication de notre Je.

La pierre, sur laquelle s’édifie la liberté

Ce qu’on veut dire ainsi résulte déjà de la « Philosophie de la Liberté ». Il s’agit d’abord de l’observation du penser. Quand j’observe le penser, je ne peux le faire qu’avec l’aide du penser lui-même. Nous pouvons appréhender le penser par lui-même. Cette expérience de l’activité du penser qui s’engendre elle-même et se reconnaît lui-même est l’expérience de la liberté. Que je puisse observer la nature du penser qui repose sur elle-même, c’est parce que cela s’enracine dans ma faculté de dédoublement de mon Je : « [...] c’est le Je lui-même, qui se tenant dans le penser observe son activité. » (3) On peut caractériser ces deux Je différents : celui qui agit en observant et celui qui subit en connaissant, ou bien encore le Je actuel et le Je passé. En tout cas, notre liberté repose sur ces deux jambes. Sans elles, notre liberté ne nous serait pas consciente. Un ferme point d’appui est ainsi découvert, un roc sur lequel on peut édifier la maison de la liberté. » 





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