Ah, j’ai aussi réétudié les Gracques
récemment mais je n’ai pas du tout la même interprétation que vous. Selon moi ce que vous appelez démocratisation n’est pas
la cause de la chute de la république mais ce serait plutôt une crise socio
économique (causée par l’impérialisme romain et l’ afflux d’esclave en Italie) qui vont creuser
les inégalités sociales et qui aura pour conséquence de grossir les rangs des
prolétaires.
C’est là que réside le problème : une
large partie de la population n’a plus les moyens de vivre décemment. Pour un Etat,
c’est extrêmement dangereux et cela dans le cas des romains a conduit à une
crise institutionnelle (les riches peuvent user de démagogie et du clientélisme
pour faire voter des lois en leur faveur ou se faire élire) , religieuse et
philosophique (le prolétariat se réfugie
dans des religions plus personnelle d’origine orientales qui
marquent le déclin de la religion traditionnelle romaine citoyenne et
collective et servira de terreaux à l’ individualisme ).
C’est à cette situation
que les Gracques ont tenté de remédier en comblant cette fracture sociale, mais
ils n’ont pas survécu aux optimates.
C’est à partir de là que
le camp des optimates et des populaires se sont renforcés, les premiers essayaient
de préserver leurs privilèges sous la houlette du patricien Sylla et les
seconds cédaient aux sirènes de la démagogie et ont mit à leur tête le plébéien
Marius. La dynamique était lancée et il n’y avait plus rien à faire…
C’est mon analyse, assez matérialiste il
faut l’avouer : les inégalités socio économiques ont été les grains de sables dans
la mécanique et qui l’ont fait totalement dérailler, mon opinion est que ce que vous appelez
démocratisation (en fait le démagogisme) n’est qu’une conséquence lointaine,
mais pas la cause qui réside plus dans le désir de cette oligarchie de se gaver
sur le dos de Rome.