Qu’est-ce que la tri-articulation sociale ?
La
triarticulation sociale considère Culture, Economie et Etat comme trois
principes autonomes ayant chacun leur propre logique. Plutôt que de
vouloir redonner à l’Etat sa toute-puissance, la triarticulation sociale
encourage toute tentative d’autogestion dans le domaine culturel et
économique, pourvu que l’économie ne prenne pas la succession de l’Etat
sous la forme d’un nouveau totalitarisme.
On peut parler d’un principe de non-ingérence. Mais les acteurs ne sont
plus les mêmes. Il ne s’agit plus d’un respect entre Etats, mais du
respect réciproque entre culture, économie et état. Les frontières
nationales perdent en importance. Culture et économie se donnent leurs
propres frontières, sans se tenir à celles des Etats. La culture gagne
en individualité ce que l’économie gagne en globalité.
La culture au sens large, c’est-à-dire l’éducation y compris, gagne à
être libre, pas d’une quelconque liberté nationale, mais d’une liberté
individuelle. L’individu est bien sûr libre de choisir un groupe. Mais
il doit aussi pouvoir choisir de n’appartenir à aucun groupe, de ne pas
se tenir aux lignes de démarcations entre cultures. Chacun de nous est
une minorité.
A défaut d’être équitables, les prix n’ont de mondial que leur
irresponsabilité. Compter sur le hasard du marché, c’est se tromper ou
tromper l’autre. Pour éviter qu’il y ait des perdants, il faudrait
commencer par s’associer de manière à avoir ensemble toutes les données
nécessaires. La globalisation cesserait d’être un problème pour devenir
le moyen d’une solidarité mondiale. Chacun de nous est l’humanité.
Mises à part la culture et l’économie, il reste les questions
démocratiques, où l’opinion de chacun de nous à le même poids que celle
de l’autre. C’est le cas en particulier de la sécurité des travailleurs
et consommateurs, ainsi que d’autres questions ayant trait à la
sécurité. Le principe de la majorité a cependant ses limites. Ne pas en
tenir compte incite soit à totaliser l’Etat, soit à le manipuler au
profit d’intérêts économiques ou culturels. Ce refus d’une
triarticulation sociale est à l’origine des dernières guerres.
http://www.triarticulation.org/