"Cette transformation, sous couvert progressiste, accompagne en réalité
une phase d’extension du capitalisme axée sur le désir comme moteur de
la consommation, et qui a pour cette raison besoin d’individus
versatiles et frivoles, accessibles à l’achat compulsif d’objets
transitionnels. Cet archétype du consommateur idéal est donné en exemple
dans les magazines féminins, qui ont désormais leur pendant masculin."
Exactement Rounga, c’est tout à fait ça. Les femmes sont de bien meilleures consommatrices que les hommes, elles se ruent dans les boutiques les jours de soldes et ont à leur disposition la moitié de la presse (mode, régimes, psycho, potins). L’homme consomme un bon coup de temps en temps (matos hi-fi, informatique ou automobile), la femme consomme au quotidien. J’ajouterais - et pour travailler dans le domaine de la presse, je le vois chaque jour - que les magazines homosexuels mettant en avant des hommes ayant le souci de leur corps sont comme une tête de pont dans le grand combat de la consommation optimale généralisée. Cette remarque n’engage que moi, mais on aura du mal à me l’ôter de l’esprit.