quand aux "valeurs morales" de l’église, c’est en leur nom qu’il y a eu en Europe plus de 10 siècles de guerres, de croisades et autres conneries qui ont réellement structurés toute la violence et les régimes de guerres modernes. 

C’est par exemple au nom de ces "valeurs morales" que on a commencé à persécuter les juifs, organiser les pogroms, les obliger à porter des signes distinctifs. 

C’est les mêmes valeurs morales qui furent invoqués dans 2 bulles papales pour justifier l’esclavagisme, et dans tant d’autres pour justifier des guerres génocidaires.

Alors permettez moi de juger des "valeurs morales" de l’église pour ce qu’elles sont : un immense paquet de conneries sans nom qui ont provoqué 15 siècles d’obscurantisme moyenâgeux. 

Puisque vous parlez de la très sainte Russie sous l’époque Tsariste - donc lorsque elle fonctionnait de manière concordataire avec l’église, n’oubliez pas de mentionner que à cette époque là de grande spiritualité et rigueur morale, la mortalité y était environ 2 fois et demi plus élevée que dans les goulags sous Staline, au pire moment de ces camps là - déjà ça vous incitera aussi à ne pas compter que les morts du communisme ...

Pour en revenir à Poutine, oui il résiste à l’impérialisme Américain, et c’est effectivement très bien. Mais pour son pays il n’en applique pas moins des solutions qui n’ont jamais fonctionné sur le long terme, et qui les conduiront tout aussi surement dans le fossé. En particulier, les acquis de la soviétisation qui étaient un système de santé efficace pour tous, un système scolaire très performant, un système de retraite correct et une criminalité acceptable, tout cela a été jeté aux orties, privatisé morceau par morceau et n’existe plus.

Alors que le problème de l’alcool avait pratiquement été endigué sous Gorbatchev, il est revenu en force sous Ieltsine, et continue à faire des ravages en terme de santé publique.

Je dois reconnaître que j’en ai un peu marre d’entendre cette quasi vision idyllique de la Russie et de son nouveau tsar Poutine. Elle ne correspond pas du tout à la réalité du terrain. 

C’est tout à fait vrai que poutine est réellement populaire en Russie, mais c’est uniquement sur le constat de la catastrophe que fut l’ère Ieltsine, et de la dévaluation de 1998 qui a tout simplement tondu les économies de la quasi totalité des Russes. Après sur la situation intérieure, on en est à quelque chose de très similaire aux pays d’Afrique du Nord. Dans la capitale et quelques grandes villes (très peu), on y vit de manière à peu près correcte. Mais partout ailleurs, c’est une pauvreté et une désolation absolument repoussante, avec des gens partout sur le bord des routes pour vous vendre tout ce qu’ils peuvent.

Oui, Poutine est populaire, et oui, il résiste d’une certaine manière aux Américains et à leurs supplétifs, les Européens de la commission. Mais de là à dire qu’il défends bien les intérêts de la Russie, il y a un pas que je ne franchirai pas.