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Morpheus Morpheus 9 décembre 2013 20:22

@ La Catalyse
 
A mon avis, une bonne manière de présenter le régime politique athénien est de bien distinguer
 
1) la SOCIÉTÉ athénienne, qui n’était PAS démocratique (puisque ni les femmes, ni les esclaves, ni les étrangers n’avaient de droit politiques - enfin, ils en avaient, mais de façon très limitée, contrairement aux citoyens, mais pour couper court, on peut dire "ils n’en avaient pas").
 
2) les INSTITUTIONS POLITIQUES athéniennes, qui ÉTAIENT bel et bien démocratiques.
 
En faisant cette distinction, on peut accepter les critiques qui portent sur les structures sociales, tout en rappelant que le contexte culturel ne peut pas être comparé au nôtre, sans être intellectuellement malhonnête ; il faut replacer les choses dans leur contexte. D’autre part, on peut développer une critique constructive par comparaison des institutions politiques athéniennes et voir les nombreuses procédures et les processus d’une VRAIE démocratie adoptées par les athéniens et qui ont fonctionné pendant deux siècles.
 
En faisant cette distinction - qui est rigoureusement honnête intellectuellement - vous couperez court à la technique qui vise à faire valoir de prétendus arguments portant sur le choc culturel (donc émotionnel) par comparaison avec le monde "moderne" pour disqualifier un système politique très bien rodé et efficace.
 
Il s’agit de faire comprendre que si ce système n’était effectivement pas accessible aux femmes, esclaves et étrangers, il n’en demeurait pas moins un système formidablement égalitaire, comme JAMAIS on n’en a vu dans l’histoire connue des hommes jusqu’à nos jours. Et donc, en adaptant ces procédures démocratiques à un système intégrant nos valeurs.
 
Après, il y a aussi des arguments solides à développer pour casser ces arguties : 1) l’esclavage est tout aussi prégnant dans nos sociétés, même s’il a des procédures différentes (esclavage par la dette) ; 2) dans les pays occidentaux (riches), chaque citoyens (même minimexé) dispose, en équivalent énergétique (confort de vie moderne) entre 200 et 500 esclaves (en termes d’équivalence énergie travail) ; 3) que les étrangers n’ont pas NON PLUS de statut de citoyen (ils n’ont même pas le droit de voter pour leur maîtres, c’est affreux !). Il est donc hypocrite d’avancer ces arguties pour disqualifier le système politique athénien. On voit bien que la manœuvre vise à empêcher une vrai analyse de ce système.
 
Cordialement,
Morpheus




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