Oui. Le problème, c’est que Madame Sigaut passe d’une posture d’historienne légitime et intéressante (déconstruire le roman révolutionnaire naïf que l’on apprend à l’école républicaine, totalement inique vis à vis de la monarchie française et, dans une certaine mesure, du catholicisme) à un parti-pris idéologique qui débouche sur une vision non moins manichéenne, et peut-être davantage, de l’histoire de cette période, cette obstination finissant par invalider totalement la légitimité de la posture initiale... impossible, donc, de la suivre jusqu’au bout, sans tomber dans le marasme d’un discours ouvertement réactionnaire. Beau gâchis de mon point de vue, car ses interventions sont émaillées de nombreuses analyses intéressantes...
Guillemin fait preuve aussi de parti pris, mais cela semble davantage correspondre chez lui à un mouvement de la sensibilité vers des idées et des principes généraux de justice, de résistance à l’oppression, de défense du peuple, plutôt qu’à un corpus idéologique marqué et aisément identifiable.