Gros plantage de Finkelkraut sur sa citation de Pascal (à 8 minutes) :
"La justice sans force est impuissante... disait Pascal... Il faut allier la justice et la force... Fait en sorte que le juste soit Fort"
Que disait Pascal ? Exactement le contraire.
"
Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire
que ce qui est le plus fort soit suivi.
La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est
tyrannique.
La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants.
La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble
la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort
ou que ce qui est fort soit juste.
La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable
et sans dispute. Aussi on n’a pu donner la force à la justice,
parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était
injuste, et a dit que c’était elle qui était juste.
Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait
que ce qui est fort fût juste.
"
Pascal
Or, "ce qui est fort et qui doit être juste", c’est précisément l’État de droit, inventé à l’occasion en France.
Finkelkraut, en inversant totalement la proposition de Pascal, proclamant ainsi "On a fait que le juste fut fort", au lieu de "On a fait que le fort fut juste", se positionne donc contre l’État de droit.
C’est une double indignité pour lui :
- en tant que philosophe professionnel, rapportant une citation fausse et dénaturée.
- en tant que citoyen, s’opposant à l’État de droit.