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Miroreur Miroreur 5 février 2014 22:48
" on ne pratique pas impunément l’hébreu sans que cela ne déteigne sur la prononciation des voyelles.... c’est même un critère pour les reconnaître."

Et dire que ce genre de commentaires sont plussés ...
Bon, pour rétablir un semblant de raison ici, on peut parfaitement avoir une langue maternelle et apprendre un autre langue (oui, y compris l’hébreu) sans que cet apprentissage n’altère la prononciation de la langue maternelle. N’importe qui qui est bi(ou plus)lingue le sait. Donc pour ce qui est des "critères" pour nous foutre une étoile jaune vous repasserez.
Plus globalement, les accents sont le fruit d’une culture et/ou d’un milieu dans lequel on baigne, souvent depuis la naissance mais pas forcément. 
Finkie ici dépeint un "accent de la banlieue" qui : 
1. Est une réalité sociologique qui ne touche pas seulement les habitants de ces quartiers mais également de manière bcp plus large : il est surprenant d’entendre que des gamins qui discutent dans la rue et qui ne viennent d’évidence pas des quartiers prendre un accent "ziva" par simple mimétisme. La manière de parler "racaille" (le côté "je parle fort", rapidement, avec utilisation de quelques mots argotiques qui viennent le plus souvent de l’arabe ...) est indéniablement populaire au-delà des quartiers populaires eux-mêmes.
2. Est une réalité qui n’a rien à voir avec tous les accents des régions dont font mentions plusieurs personnes ici : Effectivement ces accents régionaux ne sont rien d’autres que les résidus de langues régionales plus ou moins présentes encore sur certains territoires. Or là il est question d’un accent que l’on retrouve que l’on soit à Amiens, Strasbourg, Paris ou Lyon : rien à voir donc avec l’accent des niçois, strasbourgeois, berrichons ou le titi parigot qui sont tous cantonnés à une zone géographique.
3. Concerne toutes les origines des habitants de ces quartiers : Dans la cité qui jouxtait l’immeuble où j’ai habité pendant des années, les jeunes, qu’ils étaient blancos (dédicasse à Valls), noirs, arabes, avaient tous ce même accent. 
4. Existe, comme d’autres, sans forcément exclure l’existence d’autres accents d’origine autre qu’étrangère : Ainsi il existe effectivement un accent "bourge" avec ses intonations caractéristiques (dans certains cas avec même une gestuelle particulièrement remarquable chez la gente féminine). Bref, évoquer un accent de la banlieue n’exclut pas l’existence d’autres accents (donc inutile de s’exciter sur Finkie là-dessus avec l’accent des juifs du sentier ou les intonations efféminées de certains homosexuels - je suis surpris au passage que personne n’ait évoqué l’accent "pédé", voire le mix parisien-gayfriendly que l’on peut qualifier d’accent "Fogiel" - désolé si ça choque, c’est juste pour gagner du temps et me mettre au niveau de l’avoxien soraliste qui prolifère ici bas) 
5. Est un élément constitutif d’une identité : Tout comme les vêtements, les comportements alimentaires, les pratiques sociales (sports et activités artistiques exercées), la culture ... l’accent est une des composantes d’une identité. Et celle dont il est question ici est une "identité de banlieue ". Finkie ne fait que pointer l’aspect "accent" car il est évident. Là où il se plante à mon avis, c’est que cet accent ne constitue justement pas un élément de communautarisation puisque précisément il ne touche pas une origine en particulier comme expliqué au 3.
Ce qui est, à mon sens, beaucoup plus remarquable et pertinent que l’accent lui-même, c’est le niveau de vocabulaire d’un individu : on constate que dans certains quartiers, à l’adolescence certains jeunes ne maitrisent que quelques centaines de mots. Or l’incapacité à pouvoir verbaliser (notamment les affects) constitue une source de déviance particulièrement inquiétante. On constate, résultats du bac entre autres à l’appui, que le niveau de langue est particulièrement bas (ce qui affecte toutes les matières enseignées) dans les quartiers dits sensibles, en plus de la baisse de niveau qui touche toutes les couches de la population.
Etant d’une génération où on nous mettait des coups de règles sur les doigts (j’exagère), je ne peux que constater la baisse généralisée du niveau de maîtrise de la langue, que ce soit à l’oral ou à l’écrit, baisse attestée par l’unanimité des professionnels de l’éducation nationale. C’est particulièrement consternant en milieu professionnel (en réalité partout, y compris ici), à tel point qu’il est quasiment possible de déterminer la génération d’un interlocuteur sur la seule base de son mode d’expression écrite (les ravages de la méthode globale sont terrifiants). 
Il est surprenant de constater que parce que c’est Finkie ici qui évoque la question de l’assimilation, ça ne passe pas : Zemmour tient peu ou prou les mêmes propos depuis des années, mais bizarrement ça passe... Même si je partage le scepticisme de certains sur la focalisation de AF sur le supposé communautarisme de banlieue (et pas celui qui sévit chez d’autres communautés comme par exemple la sienne), même si Finkie brille surtout par son inconsistance, j’ai surtout l’impression que quoiqu’il dise, pour certains, il ne peut être qu’un ignoble sioniste (le ton de cet article est très révélateur de ce point de vue). Pour faire court : vous êtes encore plus cons que ceux que vous dénoncez, la plupart du temps, lâchement, comme l’autre demeuré qui a réagit juste au-dessus de moi, avec son commentaire sur les "nez crochus". Pauvre garçon, il n’y a pas grand chose à faire pour toi. Souhaitons que ta stupidité soit l’œuvre de ta jeunesse (même si j’en conviens volontiers, c’est insultant pour la jeunesse). 




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