Et je peux même prolonger ce parallèle : Tchouang-tseu, dans son œuvre, n’a de cesse de tourner Confucius en dérision, le mettant en scène dans des situations où il est édifié par un maître taoïste dont la sagesse est supposée supérieure. Le reproche que fait Tchouang-tseu à Confucius, c’est de suivre une voie qui a pour résultat de se couper du principe premier, le Tao, en exaltant des vertus morales qui ne font qu’éloigner les hommes de leur spontanéité première. Or, je retrouve dans ce reproche une forte similitude avec celui que Nietzsche fait à Socrate : celui d’avoir sorti la forme (côté apollinien) de l’informe (côté dionysiaque), et d’avoir mis en valeur une morale qui bride les instincts des individus. Cela renvoie à l’article que Eric Guéguen a posté récemment.