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Qamarad Qamarad 25 mars 2014 20:00

Francis Cousin démontre bien le paradoxe moderne : l’écriture comme fondement oppressif de l’ordre marchand et son échappatoire à la manière de la morphine, mais aussi comme arme ultime pour briser cet édifice. Contradiction essentielle et salutaire : conspuer l’instrument de sa propre délivrance !
J’ai saisi son paradigme idéal de vie. Son approche atypique, je ne la contredirais pas.
Même pour ces raisons, je bénis l’écriture qui demeure la complexité de la pensée, la projection de l’esprit, un échappatoire indispensable à la brutalité de notre monde ou même à la douceur de son idéal.
Et même ce retour en arrière qui au fond serait un retour à la nature selon lui ne va pas dans le sens de l’histoire. L’écriture, c’est un fardeau empli de fatalité. Si révolution comme il la souhaite il y a, notre monde, j’en suis sûr, et par la même l’écriture au sens large, referait son apparition. L’esprit humain devait de manière infaillible déboucher sur l’écriture, preuve de ce don de dieu et de notre supériorité.
C’est peut-être là notre désaccord de fond : là où la communauté de l’être conçoit du sacral en tout lieu par cette jouissance de vie issue notre nature profonde, le croyant admet la perversion de cette nature en nous et notre faiblesse à y remédier par nous même ; le sacral, nous ne le déterminons pas, c’est la révélation écrite qui nous la donne. Nous sommes l’objet d’une perversion permanente, et ce n’est pas en l’être qu’il faut trouver la solution, mais par la révélation divine qui confirme l’être.




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