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logan2 22 juin 2014 19:31

Déjà l’emploi ne concerne pas que le capitalisme, il concerne aussi la fonction publique, les associations, les coopératives.

Un emploi s’inscrit dans la logique employé / employeur.
Dans les coopératives nous ne sommes plus dans l’emploi, c’est un autre modèle justement qui s’oppose au modèle capitaliste.
Quand à l’état il est clairement capitaliste. Et il en reprend le fonctionnement.

Ensuite, le propriétaire d’une société a une propriété sur les profits de cette société, mais pas sur ceux qui y travaillent. Les employés peuvent rompre leur contrat et aller travailler ailleurs si ça leur chante, ils peuvent se marier avec qui ils veulent à l’extérieur,...etc

Non, les propriétaires d’une société possèdent non seulement le matériel, les locaux, mais ils se partagent aussi toutes les décisions, comme l’organisation du travail. Tu auras beau prétendre que les employés peuvent partir voir ailleurs, tu sais très bien que les employés ont des impératifs financiers et qu’ils sont dépendants de ces emplois.

Au départ il n’y avait pas de sécurité sociale et d’assurance chômage. Cette emprise des capitalistes sur les employés était donc encore plus grande.

A partir du moment où tu décides de tout dans l’entreprise et que les gens doivent t’obéir sous peine de se retrouver à la rue, tu es bien dans une situation identique à celle de l’esclavage. Tu es dans une relation de domination / soumission, et qui peut même aller au delà du simple cadre du travail, comme le prouvent les nombreux cas de harcèlement sexuel.

L’existence d’un contrat est une foutaise, car la relation employeur / employé n’a rien d’équilibrée.

Rien n’y fait : le critère objectif pour déterminer si quelqu’un est en situation d’esclavage est qu’il est en droit comme un meuble. Le salarié n’est pas en situation d’esclavage. Cela reviendrait à affadir ce qu’est la situation d’esclave.

C’est pour cela que l’on parle d’esclavage moderne. Ce n’est pas de l’esclavage comme dans le passé, c’est une nouvelle forme d’esclavage. Les réponses ne sont pas dans le droit mais dans la philosophie.

L’esclave est comme une tête de bétail, il n’est pas libre de ses mouvements.
Si un salarié était gardé à l’entreprise contre son gré, l’entreprise serait condamné pour séquestration. Pour un esclave, la séquestration serait la norme et ne serait pas condamnable.

Ce n’est pas une histoire d’être gardé dans l’entreprise contre son gré...
L’esclave moderne est soumis à la volonté de propriétaires de l’entreprise de la même façon que les esclaves du passé étaient soumis à la volonté de leur propriétaire, c’est à dire par la loi.
Et dans l’entreprise le rapport de domination / soumission est le même.
Les abus de ce pouvoir de domination sont exactement les mêmes.

L’aspect hiérarchique du rapport employeur/employé ne suffit pas à affirmer que l’employé est en situation d’esclavage. Dans une armée, le soldat obéit à son supérieur. Le soldat est-il esclave ? Non. Les conseillers du président de la république lui obéissent. Sont-ils des esclaves avec leur 20 000 euros par mois ? Non. La plupart des grands patrons des multinationales sont des salariés du groupe d’actionnaire, sont-ils des esclaves ? Non...

Effectivement l’aspect hiérarchique n’est pas en cause, c’est la source du pouvoir qui est en cause.
L’armée et l’état sont soumis au pouvoir de la volonté générale du peuple.
Les employés d’une entreprise sont soumis totalement à l’arbitraire des propriétaires, tout comme les esclaves étaient soumis à l’arbitraire de leurs maîtres.
Et il faut que la volonté générale du peuple s’en mêle, à travers le droit du travail, pour arrêter le massacre.

C’est bien pour cela que l’on dénonce le fait que la démocratie s’arrête à la porte des entreprises.

Il ne faudrait pas tout confondre. Le salariat n’est pas un esclavage.

Bien sûr que si. Il faut arrêter de se voiler la face.

Que les sociétés de production soit organisées de manière hiérarchique, c’est indispensable : tout le monde ne peut pas tout faire en même temps, chacun a son domaine de compétence, chacun a sa responsabilité.

Les décisions liées au métier sont soumises à une organisation hiérarchique pour des raisons de division du travail effectivement.
Mais toutes les décisions qui concernent la vie des gens, les décisions qui sont de nature politique, comme l’organisation du travail, le partage des profits de l’entreprise, les horaires, les congés, les possibles règles, etc ... tout cela doit être décidé collectivement.
Mais évidement cela remet en cause complètement le capitalisme.

Il n’y a que comme cela qu’on en finira avec l’esclavage moderne.




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