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Miroreur Miroreur 22 juin 2014 14:20
Nos ennemis sont ailleurs, et il n’y a aucunement lieu d’en vouloir à ceux qui s’y adonnent car ils ne font rien de mal (bien au contraire : agriculture raisonnable, retour à une dimension humaine et au respect de mère nature ...) mais votre survivalisme reste une stratégie de défense individualiste. En cela il rejoint l’anarchisme qui, non seulement en pratique est limité à de petites unités humaines mais en plus consiste bien souvent à vouloir jouir d’une chimère qu’est la liberté à tout prix tout en profitant du fruit de la collectivité (il n’existe d’ailleurs aucun anarchiste complètement cohérent - sauf l’ermite qui se nourrit de cueillette dans sa montagne - sur ce plan : lui et ses enfants sont soignés par les impôts des autres, ils sont transportés grâce aux impôts des autres, s’éduquent grâce aux moyens des autres, ... et en dernière instance, s’ils crèvent de faim car leur récolte a échoué, il faudra les nourrir). Ca me fait penser à ces gens qui ne veulent pas d’un aéroport à côté de chez eux mais sont bien contents de pouvoir prendre un avion pour aller voir des amis à l’étranger.

Il me semble que l’idée de "crise" est globalement mal comprise, ou plutôt prise à l’envers : notre système, depuis la révolution industrielle grosso modo, est en réalité dans un continuum fait de crise - sauf pour une minorité, devenue au fil du temps ultra-minoritaire - permanente (menant aux conflits successifs que nos anciens ont traversés : conflits armés ou économiques, les uns sous-tendus par les autres) entrecoupé de courtes périodes de développement (comme les trente glorieuses qui sont également une période de crise d’un point de vue environnemental et vit de nombreux conflits armés se dérouler) et aucunement l’inverse comme essaient de nous faire croire les aliénés à une croissance éternelle et salvatrice - hier, les mêmes parlaient de progrès.
Cette destruction ne parvient même plus à se rassurer du leurre qu’est le progrès. Seuls les progressistes sont assez fous pour croire que celui-ci nous permettra de réparer ... ce qui est en train pourtant de disparaître définitivement. 
Nous détruisons (éradication de millions d’espèces, là où le cycle naturel en détruirait mille fois moins, selon certaines estimations) en réalité la plante aujourd’hui qui soignera la maladie de demain. C’est un suicide à grande échelle auquel nous assistons et aucune banque de graines, aucun progrès génétique ou autre ne nous sauvera d’une situation qui empire jour après jour.
Le capitalisme est bien l’origine de cela : Faire produire par la majorité l’inutile pour enrichir une minorité et non une production raisonnable de ce dont la majorité a besoin pour vivre. 
Nous sommes embarqués sur un de ces immenses navires à qui il faut des dizaines de kilomètres pour s’arrêter. Les ressources se tarissant, j’ai bien peur qu’Attali n’ait raison quand il parle de 3ième guerre mondiale : la raréfaction des matières premières (pétrole, uranium, terres rares, eau, etc...) créera nécessairement dans quelques temps (c’est déjà le cas) des conflits majeurs. 
Dans le tribunal (et là, il y a consensus : c’est une histoire de décennies au train où vont les choses) qui jugera demain de nos crimes, il n’y aura ni procureur, ni avocats, ni président, mais que des victimes. 



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