-J’ai mal choisi
’fallacieux’, je veux dire plus simplement ’trompeur’.
------> D’ accord je comprends.
-Ma question n’est donc pas
si tu le pratiques, mais si il te semble possible de fédérer un collectif
autour de l’idée de s’entr’aider mutuellement à ne pas utiliser d’arguments
trompeurs.
------> Le problème est que je pense que l’ action
politique est indissociable de la tromperie. Je n’y peut rien, c’ est une nécessité
qui apparait dans certaines circonstances et savoir bien trompé quand il le
faut pour atteindre ses objectifs fait partie des vertus machiavéliennes.
Comme je privilégie l’efficacité
dans l’action politique, je ne peux donc je ne pense pas possible et réalisable ta
proposition.
-Est-ce qu’il y aurait
suffisamment de gens prêts à comprendre l’intérêt d’utiliser le langage pour
améliorer la qualité argumentative nécessaire à une réelle démocratie, plutôt
que de l’utiliser comme un avocat, comme un syndicaliste, en défendant un
verdict préétabli, dont la construction même ne peut pas être interrogée.
------> Pour moi, cela est une utopie irréalisable.
Chouard, par exemple qui me
semble-t-il aurait tous les intérêts à comprendre cela, n’a pas l’air de le
comprendre.
------> Ah bon ? C’est marrant, moi je lui
reproche justement l’inverse. Pourquoi selon toi , il ne le comprend pas ?