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maQiavel maQiavel 7 décembre 2014 12:12

Je vais laisser passer la provocation « le petit garçon qui fantasme sur ces grands garçons qui jouent à la guerre » car dans la suite de ton commentaire, il y’ a plus matière à échanger.

Ce n’est pas parce que j’ai aimé le personnage de Zarathoustra  que je veux être comme lui (et même si je le voulais je ne pourrais pas). Je suis entrain de lire un livre sur Diogène et sa philosophie, il en résulte un profond respect pour le personnage mais je n’ai pas pour autant envie de vivre dans une poubelle.

Allons au fond des choses : le mépris envers la petitesse des hommes.

Ce mépris, telle que je le comprends ne peut être le fait que de sages qui, touchant à l’unicité de l’Etre, perdent de vue leur propre point de vue, pour s’élever dans le but d’atteindre la parfaite réalisation de l’humain en eux (du surhumain dirait Zarathoustra celui qui s’en va par delà l’homme tel qu’il fut).

Les sages sont des fous, ils ont atteint un tel niveau de sagesse qu’au regard des réalités humaines, ils vivent dans un autre monde.

Je reconnais la supériorité du sage dans mon système de valeur, j’ai une profonde estime pour lui, il correspond à peu près à la caste des brahmanes, pour qui la tentation politique n’existe pas car connaisseur d’un savoir principiel qui ne se mélange pas à l’impureté que constitue l’action politique (d’ailleurs dans « Ainsi parlait zaratouhstra », on y rencontre deux rois écœurés qui ont quitté leur royaume pour se rendre dans la caverne de l’ermite).

Mais je sais que je ne suis pas un sage. Je sais aussi qu’il faut que certains assument le principe de réalité, les kshatriyas. Et ce principe de réalité correspond plus à ma nature.

Je laisse donc le souverain mépris aux sages pour m’intéresser à la réalité concrète de notre monde physique. Et dans ce monde, la petitesse des hommes est un paramètre avec lequel il faut compter pour se conserver.

Faire avec le principe de réalité signifie qu’on ne peut s’envoler aux hauteurs les plus extrêmes pour échapper à la canaille,  s’enfoncer dans les vastes solitudes du désert loin des hommes ou rompre avec le monde. Cela signifie accepter la réalité telle qu’elle est et la merde qui l’accompagne. Voilà.

Dans un monde meilleur, nous serions tous des sages. Nous ne vivons pas dans un monde meilleur.

 « La distance est si grande entre la façon dont on vit et celle dont on devrait vivre, que quiconque ferme les yeux sur ce qui est et ne veut voir que ce qui devrait être apprend plutôt à se perdre qu’à se conserver ... ». Le prince de Nicolas Machiavel.




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