Medhite, je ne suis pas en désaccord
avec toi, c’est plutôt toi qui est en désaccord avec moi si on y regarde de
plus près.
En gros tu me reproche de
parler de la petitesse humaine et je te réponds que j’en parle parce qu’elle
existe et détermine globalement nos vies. Tu me dis par la suite (en tous cas tel
que je l’ai compris) que plutôt de s’intéresser à cette petitesse, il vaut
mieux aller à sa source lové au plus
profond de notre être … je suis totalement d’ accord avec toi, comprend
le bien et d’ ailleurs, je m’intéresse aussi à cela mais c’est peut être ce « aussi » qui fait toute la
différence entre nos perceptions.
Car je ne m’intéresse pas
exclusivement à la source, je m’intéresse aussi à ses conséquences concrètes visibles
avec lesquelles on doit vivre dans nos vies de tous les jours.
Etre réaliste , c’ est faire
ce que l’ on peut faire comme on peut le faire avec les moyens dont on dispose
en prenant en compte la réalité concrète , càd en gérant la merde et il faut bien
le faire pour se conserver. Etre idéaliste, c’est agir en fonction d’un idéal
comme celui de réformer l’être … non je dirai même de simplement revenir à l’être
alors que nous vivons dans des sociétés de l’avoir qui ont séparé l’homme de lui-même
et donc du grand tout.
Je reconnais l’importance de
l’idéalisme malgré certains de mes excès qui me conduisent souvent à le vilipender,
c’est ce qu’il y’ a de plus haut mais surtout de plus difficile voir d’ impossible à atteindre, je le rejette lorsqu’
il se traduit en projet politique utopique car il ne fait qu’aggraver les choses.
En attendant il faut bien
gérer la merde quotidienne, reprocher à ceux qui s’intéressent à cela de ne pas
la mépriser n’a pour moi pas de sens , ce serait comme reprocher à un pathologiste
de s’intéresser à la maladie sous prétexte que l’humain dans un monde parfait ne
devrait pas être malade. Me comprends-tu ?