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bOvinus bOvinus 8 décembre 2014 21:33

@ Maq
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Point 1.
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Vos développements ne sont pas très clairs par moment, je ne prendrai donc pas le risque de répondre à côté de la plaque. Par contre, quand vous dites :
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On peut modéliser les relations internationales en s’appuyant ainsi sur certains comportements dont le principal est la recherche de la survie.
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Là, vous êtes dans le mille. C’est la base de l’école de géopolitique réaliste. En poussant le raisonnement un peu plus loin, on s’aperçoit que la sécurité juridique, ou, si vous préférez, un rapport de forces formalisé, apporte de la stabilité au système et par conséquent est bénéfique pour à peu près tout le monde, même ceux qui ont le plus de puissance. L’hégémon n’est jamais à l’abri d’une coalition qui se liguerait contre lui.
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En fait, c’est à peu près ce que vous dites vous-même sur le Point 2, à une nuance de taille près : vous estimez que les États hyper-puissants (comme les États-Unis) sont freinés par les instances d’arbitrage (c’est tout à fait exact), mais moi je dis que la stabilité apportée par un ordre international non pas juste ou impartial mais au moins lisible et prévisible servirait également les intérêts des États hyper-puissants.
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Comment ? C’est très simple : en évitant d’acculer leurs concurrents (tels la Russie, la Chine ou peut-être prochainement l’Iran) à des solutions extrêmes. De votre point de vue, l’Ukraine est peut-être un État indépendant où il n’y a pas que des Russes, soit ; mais ce que vous ne pigez pas, c’est que du point de vue Russe, c’est une terre qui appartient au monde russe, et que la Russie est prête à se battre jusqu’au bout pour la garder. Vous voulez vous prendre un Topol-M dans le cul ? Moi, pas du tout. Alors autant éviter d’en arriver là et travailler à trouver des solutions raisonnables. Certes, la Russie n’est pas aussi puissante que l’URSS en termes d’influence, de vitalité économique ou de soft power, mais croyez-moi, ses Topol sont toujours opérationnels. Et Poutine ne dit pas autre chose dans son discours.
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Derrière ces débats sur la primauté du droit international sur la force se dissimule des logiques de Puissance, nous sommes en plein dedans. La question n’est pas de savoir si cette logique est acceptable ou pas, mais de savoir si elle est réelle.

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Bah, carrément que c’est réel. Ce qui empêche pas d’essayer de trouver des solutions. Je préfère nettement un ordre international stable à un désordre international. C’est d’ailleurs le thème du discours de Poutine à Valdaï : "de nouvelles règles ou un jeu sans règles".

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Point 3. Vous dites :
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La légitimité est de toute façon une notion relative.
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Exact. C’est bien pour ça qu’il faut être capable de faire preuve d’empathie, de savoir se mettre à la place de l’Autre pour réaliser ce qui lui importe et jusqu’où il est capable d’aller. Quand les Ricains disent qu’ils ont "intérêts" en Ukraine, bon, faut arrêter les conneries au bout d’un moment. Sinon, ça va se régler à coups de Topol-M.
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Il faut bien comprendre qu’on n’est plus à l’âge des arquebuses ou même des tanks. Une guerre générale de nos jours ferait des victimes en nombre totalement ahurissant, et au-delà, risquerait de rendre le globe inhabitable pour une période plus ou moins longue. Il n’y a plus de gagnants là, tout le monde serait perdant. Alors, quand on s’amuse à jouer au poker avec des enjeux pareils sur la table, c’est juste qu’on est bon pour l’asile ou l’exécution.




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