Pour savoir POURQUOI tout cela arrive MAINTENANT, il est bon de savoir ce qui a été voté AVANT et ce qui va être appliqué DEMAIN !
Article 227-24 du code pénal
Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque
moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à
caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique ou de
nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ou à
inciter des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement
en danger, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois
ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende lorsque ce message
est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur.
Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises
par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ou de la
communication au public en ligne, les dispositions particulières des
lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne
la détermination des personnes responsables.
Donc :
La « cybercriminalité »
La LOPPSI établit une série de délits spécifiques s’ils sont
exercés sur le Net. Est créé le délit d’utilisation
frauduleuse, sur un réseau de communications électroniques, de
l’identité d’un individu ou de données à caractère personnel
« en vue de troubler sa tranquillité ou de porter atteinte à
son honneur ou à sa considération ».
Les sanctions
prévues pour les délits de contrefaçon en bande organisée de
coordonnées bancaires, de moyens de paiement et de marchandises sur
un réseau de communication électronique sont alourdies, pouvant
aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement et un million d’euros
d’amende pour l’utilisation frauduleuse de moyens de paiement.
La création du délit d’usurpation d’identité devrait
favoriser une nette augmentation de l’activité de la « plateforme
PHAROS » (Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de
Recoupement et d’Orientation des Signalements) qui permet, depuis
janvier 2009, dans le cadre du plan d’action du gouvernement contre
« la criminalité sur Internet », la dénonciation en
ligne aux services de police, de contenus de sites constitutifs
d’infractions. Ces signalements, plus de 1 000 par mois
actuellement, sont ensuite traités par l’OCLCTIC.
L’interconnexion des fichiers
Cette loi coordonne les fichiers dits « d’antécédents » [4],
tel le STIC et le JUDEX, qui contiennent des « données à
caractère personnel » concernant les personnes suspectées
d’avoir participé à la commission d’un crime, d’un délit ou
d’une contravention de 5ème classe. Le texte prévoit que les
décisions d’acquittement ou de relaxe conduisent à un effacement
des données personnelles, « sauf si le procureur de la
République en prescrit le maintien pour des raisons liées à la
finalité du fichier ». Il lui donne aussi le pouvoir d’effacer
les données personnelles ou de les maintenir dans le fichier, en cas
de non-lieu ou de classement sans suite.
L’article 10 permet
aussi d’utiliser des systèmes « d’analyse sérielle »,
de recoupement automatique d’informations qui croisent des données
ouvertes, disponibles sur internet, avec des données fermées :
IP, numéro de téléphone. Il s’agit d’informations nominatives
sur les personnes suspectées d’être auteurs ou complices de
crimes ou de délits, mais aussi sur les victimes ou simplement sur
des personnes susceptibles de fournir des renseignements. Quant aux
fichiers dits « de rapprochement », ils vont permettre de
croiser les données nominatives, recueillies dans différentes
enquêtes et cela sans aucune limite en termes de gravité des
infractions concernées.
Toujours pas compris ?
1]
« Projet
de loi d’Orientation et de programmation pour la performance et la
sécurité intérieure », texte adopté n° 604, 8
février 2011.[