L’armée républicaine, l’idéal
Spartiate et Romain … l’idéal Rouseauiste
et Machiavélien. .. l’idéal Républicain qui
établit un lien intrinsèque entre la citoyenneté et le devoir de défense qui n’est plus l’affaire de gens de métier mais l’affaire
de tous , qui établit une continuité entre vie civile et vie militaire, entre le citoyen et le soldat … l’idéal du peuple en arme, l’idéal du citoyen soldat.
« Libre
ou mourir, ici une vie ne compte pas » clamait fièrement le citoyen soldat de l’an II, le brave heureux
de donner sa vie pour la res
publica ( « la chose publique »), voilà
qui illustre la force mentale des armées républicaines constituée de citoyens motivés,
l’élan patriotique en étant le socle.
Des promotions au mérite
et à la compétence mais aussi soumis au choix des troupes : les soldats élisent leurs sous officiers et officiers
inférieurs tandis que les officiers supérieur sont élus par les officiers inférieurs.
Magnifique exemple d’autogestion qui ressemble d’ ailleurs un peu aux institutions
des pirates des caraïbes.
Nicolas Machiavel fait cette
remarque : « Si donc vous
formez un peuple nombreux et guerrier, vous le composez tel que vous aurez plus
de peine à le manier et à le conduire ».
De fait, on peut constater
que les sociétés dans lesquelles les gouvernés ont un pouvoir ou un contre pouvoir sont celles ou
les citoyens (ou les sujets) sont armés, tout simplement parce que les
gouvernants ne peuvent pas dans ces conditions, les opprimer à leur guise.
Pendant une petite parenthèse, la révolution a réalisée
cet idéal, mais l’instabilité politique et la contestation sociale en a eu
raison : les complots se multiplient, l’armée devient un outil conquête et d’expansion au service des ambitieux.
Désormais les « Vive la France », « Vive la république »
deviennent des « vive l’empereur », ainsi meurt l’idéal républicain.
Merci pour ce reportage (je n’ai vu que la
première partie).
Pour ceux que cela intéresse, l’atelier constituant sur
les forces armées, avec Laurent Henninger (qui intervient dans le reportage)
et Etienne Chouard.