On peut cependant lui reprocher de ne
pas aller plus loin dans son analyse. Il s’y refuse, craignant de tomber dans
le "conspirationnisme". Il reste sur le fil du rasoir.
Il est cohérent y compris sur le
complotisme, il dit clairement qu’il ne s’y intéresse pas car il y a trop de
spéculations et déformations invérifiables, souvent loufoque, ce sont les
risques de dérive de l’excès du complotisme et il a raison de le dire, voire
même d’éviter ce sujet qui prend trop de temps à épelucher en détail pour
extrire le vrai du faux avec toutes les théories plus burlesques et aussi
négative pour camoufler ce qui reste de vérité en apportant sa dose de
confusion dans une masse d’informations déjà fort complexe et distortionnée par
effet d’amplification et de la rumeur démultipliée ajoutant à cela les bonnes
vieilles légendes urbaines ou quand c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu
l’ours, à la fin l’ours ne ressemble plus du tout à un ours mais à un démon ou
une figure légendaire sortie d’on ne sait quelle mythologie bref, à partir d’un
fait précis quand tous les messagers intermédiaires ont interprété à leur sauce
ce même fait à partir des on dit ou de détails incomplets s’éloigne de plus en
plus des faits réels et devient une forme de conte à dormir debout improbable.
C’est l’excès de complotisme spéculatif déformant confusionniste qui à force de
ridicule décrédibilise celui qui tente de rester factuel et dans le sérieux.
Donc Bricmon a raison de rester prudent avec ça car rien de tel pour
discréditer quelqu’un de tomber dans le piège d’une information non vérifiée et
non vérifiable puisque manquement d’éléments factuels non modifiés par le
prisme déformant d’une presse à sensation ou de gens indépendants avides de
sensationalisme et de merveilleux.