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ffi 27 mai 2015 01:26

@Gollum
C’est sûr qu’on sent bien dans la quantique cette mode intellectuelle qui date du début du XXe, celle du tiers-inclus, comme je l’ai rappelé plus haut. Mais cette mode a largement fait faux bon depuis...

 

En fait, ce qu’on attend d’une science, c’est de faire des déductions précises, ce qui implique donc des prémisses précises. Si tu inclues une contradiction dès les prémisses, rien n’est déductible.

Par exemple, supposons au départ : 1 + 1 = 1 ou 2

Combien font : 1 + 1 + 1 ? 1 ou 2 ou 3 ?

Bref, avec ce genre de logique, si j’achète trois produits à 1 euros, je payerais donc ou bien 1 euros ou bien 2 euros, ou bien 3 euros. Ceci fait que je suis dans l’impossibilité de savoir le prix à priori. Or la science, c’est un savoir à priori. Donc ce genre de prémisse, qui laisse dans l’expectative, ne produit pas une science, qui est justement cette faculté de trancher.

 

Que la notion d’inséparabilité quantique ne soit pas logique n’est que la conséquence du fait que la quantique n’est pas édifiée sur la logique. De prémisses ambivalentes, on fait des déductions ambivalentes. Le théorème de Bell n’est pas sans conteste, certains le considèrent faux (et sont donc classés comme hérétiques). L’intrication est correctement vérifiée sur les "photons" (expérience d’Aspect), où l’on considère à priori... deux photons distincts. C’est donc déjà une erreur à la base, car il n’y a qu’une seule onde, vue de deux perspectives distinctes.

 

En fait, vous cherchez à confondre deux modalités de raisonnement : la modalité de la logique nécessaire, où les prémisses sont précises et particulières, d’où on peut donc tirer des déductions plus précises et plus particulières encore. La modalité de la logique contingente, où les prémisses sont imprécises et générales, d’où on ne peut que tirer des déduction plus imprécises et plus générales encore.

La notion de tiers exclu n’existe que dans le cadre de la modalité logique nécessaire, mais pas dans celui de la modalité logique contingente, et c’est très classique : il n’a pas fallut attendre le XXeme siècle pour que ces distinctions soient faites... Quelque chose de contingent est vrai ou faux, c’est selon. Voyez à logique modale.

 

La modalité de la logique nécessaire permet d’aboutir à un point précis (une nécessité...) ; la modalité de la logique contingente permet d’ouvrir tout un espace (un panel de possibilités...). La logique nécessaire diminue le nombre de conclusions possibles, la modalité logique contingente augmente le nombre de conclusions possibles. 

 

Ainsi, si l’on recherche ce qu’il faut faire, on emploiera la modalité logique nécessaire. Mais si l’on recherche ce qu’on peut faire, on emploiera la modalité logique contingente.

Mais si l’on commence à chercher ce qu’on peut faire en employant la modalité logique nécessaire, puis à chercher comment le faire par la modalité logique contingente, on ne pourra vouloir qu’une seule chose, qu’on ne saura même pas comment il faut faire pour la réaliser...

 

Bref, pour moi :

science = choix sélectif du moyen = modalité logique nécessaire = partie logique de l’intellect (raison) ; question : comment ?

religion = recherche méditative d’une fin = modalité logique contingente = partie analogique de l’intellect (affection) ; question : pourquoi ?

Chacun chez soi, les vaches seront bien gardées.




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