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Rounga Rounga 27 mai 2015 13:36

@ffi

Qu’une théorie soit basée sur des principes n’empêche pas que ces principes proviennent de faits observables et observés, comme c’est bien le cas en physique quantique. De plus, ce que vous dites que le rôle "corroboratif" des expériences est en contradiction avec le paradigme actuel des sciences, pour lequel l’expérience a au contraire un rôle infirmatif : toute expérience peut potentiellement infirmer une théorie existante en mettant en valeur un résultat en contradiction totale avec les fondements de la théorie présente. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à la théorie newtonienne avec la relativité générale et la physique quantique. Désormais, on ne peut utiliser cette théorie que dans un champ restreint de conditions pour lesquelles elle garde une efficacité descriptive suffisante.

Cela ne me gène nullement d’avoir plusieurs modèles distincts pour expliquer la même expérience. Ce qui me gène, c’est de poser des principes paradoxaux dans une même théorie.

Moi c’est le contraire. Comment peut-on expliquer un phénomène avec deux modèles distincts ? Comment savoir quand utiliser tel modèle et quand utiliser tel autre ? Un critère qui permet de décider cela est justement ce qui unifie ces deux modèles sous le nom de "théorie".

La quantique s’appuie intensivement sur la transformée de Fourier, laquelle ne permet pas de toute façon de gérer simultanément le temps et la position.

Je ne comprends pas l’argument. L’intérêt de la transformée de Fourier est de passer de l’espace temporel à l’espace des phases, ce qui est d’une utilité pratique certaine. Mais je ne vois pas en quoi son utilisation "intempestive" par la physique quantique discrédite cette dernière en quoi que ce soit. Je ne comprends pas ce que signifie "gérer simultanément l’espace et le temps".

Les détermination de la quantique, que je sache, ne concerne jamais une seule "particule", mais toujours un grand ensemble de particules. Il n’y a qu’un grand nombre de particules qui connaît une distribution qui pourrait laisser penser à une onde. Il n’y a qu’un onde très raréfiée qui connaît une répartition qui pourrait laisser penser à un grand nombre de particules.

Et donc ?

Comme la réfraction, l’interférence ne prouve pas en soi la nature ondulatoire ou corpusculaire de la lumière.

Il me semble bien que si, mais si vous pouvez m’expliquez pourquoi vous pensez le contraire, allez-y.

Mais rien n’interdit de penser qu’il puisse exister une théorie ondulatoire de la propagation lumineuse qui puisse prédire aussi l’expérience d’interférence en lumière faible (que l’on prend classiquement pour preuve de la dualité de la nature de la lumière). Poser le paradoxe en prémisse, c’est s’interdire à priori de chercher une théorie cohérente.

Non. On ne "pose" pas "le paradoxe en prémisse". Le paradoxe (dualité onde-corpuscule) est la seule manière que nous ayons trouvé à ce jour de décrire ce qui est observé. Cela ne signifie nullement qu’on s’interdit a priori quoi que ce soit, mais il est inconcevable que les scientifiques rejettent a priori la seule théorie qu’ils aient pour l’instant et qui leur permette de décrire ce qui se passe, tout comme il serait inconcevable qu’ils conservent l’ancienne théorie dont la fausseté a été prouvée alors qu’ils en ont une plus performante à disposition. Si vous avez une théorie plus "cohérente", vous n’avez qu’à la proposer.




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