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Qamarad Qamarad 10 juin 2015 13:40

@Bonjour à tous

Ce qui est à l’œuvre, c’est davantage la disparition de tout déterminisme, naturel ou social, afin de satisfaire l’individu-roi, déraciné, donc malléable, de contenter ses moindres caprices, de lui laisser entendre qu’il est libre de ce qu’il veut, de se dire noir s’il est blanc, de se dire femme s’il est homme, de se faire greffer une plume dans l’oignon, etc. Le projet, à terme, c’est l’advenue d’une société parfaitement liquide, totalement nivelée, homogène et atone.

==> Il me semble que, la chose considérée à long terme, cela correspond plus à l’ersatz de l’ancienne idéologie dominante. On observera que nos classes dirigeantes, pour des raisons multiples qui tiennent à la fois de la fin de l’utopie de la croissance éternelle et de la possibilité qu’offre internet de déroger à l’oligopole médiatique traditionnel, veulent maintenant changer de tir : réintroduire de l’inégalité économique et sociale accrue et légitimée par la nécessaire austérité, nous faire accepter une réduction des libertés individuelles au nom d’une lutte contre le terrorisme qu’ils n’eussent pas dû financer en Syrie au passage. Renversement dialectique, de l’abondance illusoire au contrôle parcimonieux pour le plus grand nombre

Nous sommes donc au coeur d’une étape de transition à l’apparence bizarroïde : d’une part, il nous reste les avantages liés à la consommation de masse et au marché, mais d’autre part, un discours de plus en plus coercitif, à des années lumières de l’effervescence libertaire version 68, visant à préparer le monde d’après. Je crois simplement que nos classes dirigeantes ne font que suivre le mouvement de la modernité technique. C’est le système impersonnel qui insuffle une ligne de conduite aux acteurs et non l’inverse. 

Du point de vue de l’ingénierie sociale induite par ce mouvement, on voudrait supprimer ce qui nous fait bien homme : notre caractère imprévisible. Car au fond, que reproche-t-on à cet homme ? D’avoir outrepassé les bornes qui lui étaient échues, à savoir, répondre proportionnellement aux méfaits de l’agresseur, l’état devant avoir la seule prérogative de violence extrême, le monopole de la violence légitime dirait un autre. A moins d’un saut technologique majeur, pour répondre à la raréfaction des ressources et aux colères légitimes que cela suscitera, il leur faudra avoir un plus grand contrôle : de la distribution des ressources aux comportements individuels. Le meilleur des monde est en marche...




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