Il me semble que même en science fondamentale, on évite actuellement d’aller aussi loin qu’on le pourrait en utilisant les connaissances déjà acquises.
J’ai ainsi assisté à un colloque à la maison de la chimie où un biochimiste, fort brillant d’ailleurs, a énoncé, sans que l’assistance ne réagisse, le fait que l’on ne sait toujours pas comment agit le paracétamol.
Et pourtant, en croisant toutes les connaissances récentes concernant la chimie des réactions inflammatoires et celles de la chimie classique, on peut comprendre comment il agit. Mais comme on entre alors dans un domaine qui remet en cause la compréhension purement biologique pour aller au fond des choses grâce à la chimie, on sent bien les réticences, à moins qu’il s’agisse d’incompétence des biologistes en chimie, biologistes qui sont toujours sur le devant de la scène médiatique et qui font le pluie et le beau temps...