Malgré
l’insoutenable air de supériorité que se donne cette jolie brochette de merdeux
proprets, j’estime qu’il y a du vrai dans ce que dit Nabe. En effet j’éprouve
le même malaise impitoyable, le même désir de justice et d’apocalypse en voyant
tous ces bourgeois tarés – comme ce journaleux de BFM, si plein de vide et si
sûr de ses droits de petit moi aliéné jusqu’à l’arrogance naturelle ; et
dont toute la politique occidentale à l’apogée de sa tartufferie de
pompier-pyromane mortifère, n’est plus que la mise en œuvre totalitaire. Tout
nombril mou est une merde puante. Tout bien-pensant est un salaud. Notre
impérialisme arroseur de bombes et exterminateur d’enfants, ce n’est que le
prurit macroscopique de leur gai nihilisme vaporeux ! Le terrorisme est la
repartie prévisible à notre pornographie cultureuse. L’extermination physique
de ces candides atterrants est l’effet d’une intransigeante logique, la
séquelle prévisible du néant métaphysique qui nous ronge corps et âme, comme un
gaz hilarant. Nous sommes les complices opiomanes de nos pourvoyeurs de beaux
rêves et de sang. Comme notre société se débarrasse de ceux qu’elle juge
surnuméraires, l’Occident prétend mater ceux qui ne veulent pas de lui chez
eux, et qui ne lui ont rien demandé. « Le
problème n’est pas l’Islam en France, mais la France en Islam » :
abstraction faite (je ne la fais certes pas) de la dimension sociale et
culturelle du problème que pose l’irruption massive de Musulmans chez ces
petits Français dont je suis (et que Nabe-le-branleur exècre pour
d’insignifiants motifs esthétiques), en l’occurrence, il n’est pas niable que
voir le monde musulman, sous les plus fallacieux motifs, agressé depuis 25 ans
par l’Occident desdits Droits de l’Homme (on le sait feuille de vigne
idéologique du Capital), ne peut que soulever le cœur de ceux qui en ont un.
Moi, je pleure très sincèrement et très discrètement les millions de morts en
Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs. Leur assassinat est un crime inexpiable
dont nous portons collectivement la responsabilité ; en vertu de notre
négligence et même de notre servilité de citoyens collabos de nos élites toutes
absolument fascistes – et même sataniques. Nous nous roulons nous-mêmes
complaisamment dans la farine dans laquelle on nous roule.
Mais moi, au contraire de Nabe et de ses mignons, je veux m’efforcer d’être
chrétien, sans baratin ni fanfaronnades lamentables (celle que déplore
légitimement Lagaffe un peu plus haut). Car j’exige qu’il faille vivre par le
glaive pour mériter de périr par le glaive ! Et je pense qu’un imbécile –
un consommateur lobotomisé – comme l’étaient manifestement ces tocards de
l’éternel samedi soir qu’est devenu notre monde, sont déjà à ce point morts
dans l’âme que les massacrer n’a aucun sens. Comment ceux qui sont déjà morts –
spirituellement et même cérébralement – mériteraient-ils la mort… ?
Crime politique explicable ? Voire… Mais contre-sens théologique
pur : c’est tout vu !
Tu ne tueras pas. Point.
Dieu ne permet pas qu’on tu son prochain.
Par ailleurs, et pour conclure, je suis de ceux que Nabe-le-Vantard appelle les
conspis : je ne crois pas à l’autonomie du terrorisme (quiconque
adhère encore à la VO du 11/9, en 2015, est un imbécile heureux, c’est
l’évidence indiscutable) ; et si douteuses que me semblent les images
tellement idéales présentées des tueurs de ce vendredi 13, il semble que les
prétendus « djihadistes » soient surtout des dealers ratés. Des cons.
Des petits blancs modernes.
Bien cordialement à tous.