Sujet très important.
Je n’ai pas encore vu la conférence mais c’est l’occasion de
parler aussi un peu du paradigme matricien (puisqu’il est question de sang du père).
Ca fait un petit moment que je suis le mouvement matricien et
je dois admettre qu’il est entrain de modifier mon approche de la question du
système familial. Cela ne veut pas dire que je suis sur la ligne de la pensée matricienne et d’accord
avec tout, j’ai beaucoup de réserves mais les matriciens ont le mérite de poser
une réflexion très logique en des termes très justes, de faire un diagnostic très
lucide de nos sociétés modernes et de conclure par des propositions concrètes.
Quoi qu’on pense de ces propositions, il faut écouter ce qu’ils ont à dire. Voir cette excellente
intervention à Meta tv de Frédéreic Mariez (qui est très bon lorsqu’il
déroule sur le matriarcat mais dont je me méfie considérablement lorsqu’il
aborde d’autres sujets).
Les matriciens partent du constat que l’époque que nous
vivons est marquée par la disparition du patriarcat, ce système familial étant mort et enterré depuis l’instauration en 1970 de
l’« autorité parentale » qui consacre l’égalité des droits et devoirs
du père et de la mère dans l’éducation des enfants et qui a remplacé la
« puissance paternelle » qui assurait l’exclusivité de l’autorité du
père sur les enfants (l’autorité du mari sur la femme s’appelait
« puissance maritale »).L’autorité
parentale est en quelque sorte un compromis entre autorité paternelle et
maternelle (notre modèle juridique familial n’est donc ni patriarcal, ni
matriarcal) , entre liberté sexuelle et fidélité au couple.
Les matriciens constatent que dans la réalité, loin des
abstractions juridiques, ce compromis ne fonctionne pas (voir
les statistiques sur le taux de mariage et de divorces, sur l’augmentation des
naissances hors mariage etc.) et aboutit concrètement à la généralisation de
la famille monoparentale(qui pose des problèmes économiques évidents , dur
d’élever des enfants seuls de nos jours ) , à la baisse de la natalité (que les
classes dirigeantes veulent pallier par l’organisation d’une immigration de
masse ) , à la famille recomposée ( qui se révèle également un échec malgré la
propagande , les divorces y sont aussi très fréquent et concrètement celui qui remplit la fonction de père est celui que la mère a
élu ).
C’est dans ce contexte de décomposition familiale que
s’insèrent les mesures comme le mariage
pour tous (et peut être bientôt de
nouvelles lois sur la PMA et la GPA). Cette dynamique conduit au déclin de la
famille et surtout de la filiation, la crainte des matriciens étant que l’État supplante la famille
et que
les scénarios de science-fiction les plus obscurs ne se réalisent pour aboutir à un totalitarisme d’Etat.