@pegase
J’ai bossé dans ce qu’on appelle un "Centre de long séjour", c’est à dire une maison hospitalisé pour semi-riches en fin de vie. Un mouroir, il n’y a pas d’autre mots, le % de personnes qui quittait l’établissement autrement qu’entre 4 planches était absolument ridicule.
Sur la centaine de lit, je dirai qu’il y avait une demi-douzaine de personnes autonomes, à savoir se déplacer, manger, se torcher.
Pour ceux avec qui une conversation censé était possible, c’est le même ordre de grandeur (c’est pas forcement les mêmes que les autonomes, y-avait un type qui paraissait tout ce qui a de plus normal, limite à se demander ce qu’il foutait là, jusqu’à ce qu’on ai essayé de parler avec lui, et la pauvre mamie dans son fauteuil avec -73 à chaque œil incapable de faire quoi que ce soit toute seul, mais avec qui échanger quelques mots était possible).
J’ai encore en mémoire (j’aurai du mal à oublier), la voie stridente et apeuré d’une veille dame au détour d’un couloir, hurlant des "maman" à la chaine, entrecoupé de sanglots et d’autres mots inintelligibles.
Une bonne partie des résidents de l’établissement, dans une société qui prendrait réellement soin de ses anciens/vieux/parents, seraient déjà morts et enterrés, pour leur bien et celui de leur famille.
Dans les légumes non autonomes, certains étaient là depuis 15 piges ...