Vallaud-Belkacem s’était illustrée, et elle n’était pas la
seule, en condamnant les manifestations des opposants au Mariage pour tous, au
titre qu’une fois votée, une loi ne pouvait plus être contestée dans la rue.
Tiens donc ! On imagine les conséquences de cet ahurissant postulat dans
le cas où seraient votées des lois franchement dirigées contre les
organisations ouvrières, quelles qu’elles soient, contre les droits des femmes,
racistes…J’en passe, et de meilleures.
Vallaud-Belkacem devrait, à tout le moins, revoir ses
classiques, en particulier tout ce qui touche à la difficile installation de la
démocratie, et tout ce qui touche à la rue, justement. Que cela lui plaise ou
non, le rue appartient à celles et ceux qui s’opposent, et le bruit qui en
monte vers les fenêtres du pouvoir s’apaise rarement à la suite d’une agaçante
leçon ministérielle.
Le plus curieux est peut-être que ce genre de déclarations
de la part d’une ministre très en cour, et chargée, entre autres, de l’Education
Nationale !, provoquent si peu de réactions.
Gérard Millot, Besançon.