Quelques remarques sur le
fil des commentaires :
-Les idéaux et les utopies
ont leur importance en politique, ils représentent en quelques sortes des
phares dans la nuit, ce vers quoi on veut se diriger, ce qui motive et oriente
l’action politique.
Seulement, il faut se
souvenir que les idéaux et les utopies sont irréalisables, que l’action
politique ne consiste pas à réaliser des idéaux mais à faire ce que l’on peut faire comme on peut
le faire avec les moyens dont on dispose dans les circonstances dans lesquelles
on se trouve pour s’éloigner le moins possible de son idéal mais en tenant
compte du réel .
Les alternatives ne se
limitent pas au tout (le paradis parfait) ou rien (l’enfer absolu) , entre les
deux il existe des millions
d’alternatives et l’action politique consiste à choisir celle que l’on
considère la moins mauvaise.
Ce sont des banalités que
j’évoque là mais c’est important, cette approche est le meilleur rempart contre
le défaitisme et le pessimisme, on remarque que ce sont les idéalistes désabusés qui deviennent les pires dans ce
domaine : le jour ou ils réalisent que leur société idéale n’adviendra
jamais , ils sont écœuré , profondément déçu , se sentent humilié ,trahit et
expriment leur douleur en faisant prosélytisme de leur résignation et détestent
tout ceux qui croient encore en quelque chose car ces personnes leur rappelle eux-mêmes
.
Ces personnes n’ont
simplement pas le courage de changer l’orientation de leur pensée et cette
pusillanimité en fait des personnages extrêmement négatifs et les empêche de
comprendre ce que je viens de décrire plus haut.
-Concernant le modèle
Suisse, il faut savoir que la grande majorité des français (82% selon certains
sondages) sont favorables aux référendums d’initiative citoyenne. C’est
d’ailleurs à cause de cette sympathie des français vis-à-vis de cette
institution que des associations comme « article 3 »
existent.
Bien entendu, il ne
faut pas faire le copié/collé du modèle Suisse,
chaque nation doit trouver les institutions qui lui conviennent.
Ces solutions
(notamment proposée par Chouard et d’autres) sont applicables ici et
maintenant, pas dans quelques millénaires mais il faut se battre pour pouvoir
les réaliser !
-Concernant la
démographie, elle n’est une limite que si on souhaite une démocratie intégrale,
ce qui n’est pas réalisable, on ne gouverne pas à plusieurs dizaines de
million, ça n’a aucun sens.
Par contre, la
démographie n’est pas un obstacle à la souveraineté populaire. Par le biais de
certaines institutions, les peules peuvent se donner des capacités de contrôle sur leurs dirigeants.
-Concernant le temps et
l’énergie à consacrer à la chose publique, il faut faire la distinction entre
ceux qui s’intéressent à la politique et ont la volonté d’y participer et les
autres.
On en revient à la
proposition mainte fois discutée ici sur le statut de citoyen qui doit être
déterminé par la volonté de donner de son temps à la collectivité.