Je ne comprends pas tout ce qui se dit sur ce fil, qui ne me semble pas avoir de rapport avec l’idée essentielle qui est celle-ci : la différence entre "l’emploi" automatisable qui sera finalement totalement pris en charge par des robots et le "travail" qui apporte une valeur ajoutée humaine et ne peut donc pas être remplacée par une machine. Bernard Stiegler insiste sur le fait que si ce passage n’est pas accompagné par la puissance publique, il se produira dans des conditions tragiques pour les populations. Mais il se produira de toutes manières : tous les emplois remplaçables par des machines le sont de plus en plus et ça va aller très vite. Il faut donc une révolution des consciences en ce qui concerne la définition même du "travail". Ce n’est pas parce qu’on se lève tôt le matin pour "aller au bureau" que l’on travaille véritablement : on peut faire seulement de la figuration sociale en se comportant ainsi. A l’inverse, une mère qui s’occupe de ses enfants fait un véritable travail.