@Zatara
En fait, nous avons simplement deux visions différentes du peuple :
-Pour vous le peuple est un être assimilable à un handicapé mental
sur lequel les élites ont une tutelle. Ainsi donc, lorsque les élites en
question la mettent bien profond à ce peuple, elles dégorgent à leur responsabilité
morale et sont donc en faute. C’est une vision pessimiste, la pire perception
possible du peuple.
-Moi j’ai une vision du peuple qui découle du réalisme
machiavélien et considère par conséquent que le peuple peut être une masse informe
sujette aux manipulations des élites (à
plusieurs degrés) mais qu’il peut être aussi un peuple organisé politiquement
autour d’institutions fortes (à plusieurs degrés également). Et je considère
également que ce qu’est le peuple dépend de plusieurs éléments qui se combinent
et que l’un des éléments le plus important, c’est sa volonté.
C’est ce qui explique que je considère que les peuples sont les
premiers responsables de leur sort car il est tout à fait normal que les élites
entubent le peuple et que le peuple résiste à l’enfilage des élites , dans ce
jeu , si l’une des deux composantes ne remplit pas sa fonction , c’est de sa
faute.
Pour moi, le peuple n’est pas sous la tutelle des élites mais au contraire,
les élites doivent dépendre de lui et être sous son contrôle , ce qui n’est pas
du tout une configuration utopiste puisqu’elle s’est réalisée à maintes
reprises dans l’histoire des hommes.
Ce sont deux visions inconciliables qui amènent à tirer des
conclusions très différentes. C’est en général le problème que j’ai avec les
pessimistes qui pêchent selon moi par leur défaitisme et leur résignation. Ce
qui est drôle, c’est que j’ai le problème inverse avec les optimistes qui pêchent
eux par leur enthousiasme débordant et leur idéalisme niais.