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maQiavel maQiavel 22 août 2016 17:20

@micnet

Bonjour micnet.

Oui il faut lire ces arrêtés, le délire est total smiley, mais comme je vous le disais ailleurs, ces maires ne sont pas idiots, c’est une manœuvre politique, c’est ce qui explique toutes ces incohérences.

Concernant les libertés fondamentales, je vais vous expliquez mon point de vue de façon plus philosophico-idéologique, pas pour vous convaincre ou faire adhérer à ma perspective mais pour que vous la compreniez. Que vous soyez d’accord avec ma manière de voir les choses importe peu au fond par contre se comprendre est essentiel.

Il y’a la collectivité et l’individu. Les deux sont indissociable chez les homo-sapiens que nous sommes car nous sommes des animaux sociaux : il n’y a pas d’individu sans collectivité et il n’y a pas de collectivité sans individus. La collectivité devrait être libre et bénéficier de droits pour pouvoir  exercer sa liberté, c’est ce qu’on nomme la souveraineté. L’individu de son coté doit aussi être libre et bénéficier de droits pour pouvoir exercer sa liberté, c’est là qu’interviennent les libertés fondamentales.

La condition préalable à une interaction vertueuse entre l’individu et la communauté est le respect de ces droits collectifs et individuels, c’est le pré -requis nécessaire au principe d’unité dans la diversité.

La défense de la souveraineté a pour objectif d’empêcher qu’un individu, qu’un groupe d’individus ou qu’une autre collectivité prenne possession de la collectivité pour l’instrumentaliser selon ses intérêts propres. La défense des libertés individuelles a pour objectif qu’un individu ou qu’un groupe d’individu ne devinent pas la propriété d’un autre qui pourra l’utiliser comme un objet au service de ses intérêts propres.

Le principe de souveraineté et de liberté sont donc de cette perspective indissociable car la liberté est à l’individu ce que la souveraineté est à la collectivité. Il faut bien comprendre de cette perspective, souveraineté et liberté ne peuvent pas entrer en contradiction : on ne peut sacrifier la liberté sur l’autel de la souveraineté et on ne peut sacrifier la souveraineté sur l’autel de la liberté. Au contraire, les deux s’articulent : l’individu ne peut être libre que lorsque la collectivité à laquelle il appartient est souveraine et la collectivité n’est souveraine que lorsque les individus qui la composent sont libres.

La liberté n’est pas un absolu car une liberté sans limite serait servitude. La limite de la liberté d’un individu est de ne pas violer celle des autres individus, à part cela il peut tout faire (ce qui ne veut pas dire qu’il doit tout faire).La souveraineté n’est pas non plus un absolu car une souveraineté sans limite serait servitude. La limite de la souveraineté d’une collectivité est celle de ne pas violer les souverainetés des autres collectivités et de ne pas violer les libertés des individus. A part cela, un collectif souverain doit pouvoir définir tous les principes d’organisation qui lui semble bon.

Une fois ce cadre idéologique fixé, il devient facile de répondre à vos interrogations :

-Concernant les risques de flicage, pour prendre un cas extrême : cela ne me poserait AUCUN PROBLEME DE PRINCIPE que des flics soient à tous les coins de rue pour faire respecter des lois tant qu’eux-mêmes la respectent. Je ne vois aucun problème de liberté dans ce fait.

En réalité , je suis même en faveur d’une augmentation massive des effectifs de police pour pouvoir les placer dans des zones de non droit , la sécurité est aussi un droit à condition que la liberté ne soit pas violée et ceux qui y habitent y ont droit.

Voyez, je ne suis pas du tout dans le même paradigme que les antifa de pacotille qui crachent sur la police ou voient en elle par essence un danger pour la liberté, au contraire, l’existence d’une police nous permet de préserver nos libertés si tant est que cette police est bridée par le respect de la loi et des institutions. Le flicage qui pose problème, c’est celui qui viole le droit à la vie privée ( c’est le problème que pose des lois comme celle du renseignement qui a été promulguée en 2015).

Maintenant, le problème concret que pose le fait d’augmenter la surveillance policière est celui de la mobilisation des effectifs. Mais c’est exactement au même problème qu’aboutirait une législation sur les codes vestimentaires puisqu’il faudrait mettre en place une police des mœurs pour la faire respecter, je ne parle même pas du risque patent d’incohérences juridiques auxquelles nous conduirait une telle démarche puisque ça nous mènerait à un jeu du chat et de la souris avec des militants qui utiliseront à fond ces incohérences.




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