@César Castique
Concernant les réfutations quant au tirage au sort , j’ai expliqué plus bas.
Un citoyen, dans une démocratie digne de ce nom, c’est autonome. Un
citoyen produit lui-même, ou participe à la production du droit auquel il
consent à obéir. Il est autonome, il produit lui-même son droit.", quel que soit le
modèle de démocratie considéré, on est soit dans le camp des gagnants qui
imposent leur choix aux aux perdants, soit dans le camp des perdants qui
subissent le.choix des gagnants. Citoyen autonome ou pas !
------> Comme dit
Qaspard plus haut, dans la critique d’un modèle politique, il faut
toujours proposer en comparaison un meilleur modèle et souligner ses avantages
par rapport à celui que l’on critique.
Parce que moi je ne connais pas de régime politique dans
lequel le corps politique est unit. Oui, il existe des utopies d’unicité de la cité dans lesquelles cette dernière est
toujours présentée comme un tout et les bons dirigeants sont toujours soucieux
du bien public qu’ils poursuivent en accord avec le peuple. Au sein de ce tout ,
minorité et majorité seraient unies par une solidarité collective : tous
les éléments collaborent, chacun à sa place. Tel est le cas de la
« République » par exemple, Platon est convaincu que les divers
régimes connus ont tous péri par l’effet des divisions sociales auxquelles ils
ont donné naissance. Il institue donc une citée ou chacun se tient
préalablement à sa place et en est content : toute la démarche de la
« République » vise à définir cette harmonie qui se confond avec la
justice.
Cependant, avec la
merveilleuse unité de la cité idéale évoquée dans la république entre autres,
on s’éloigne de l’expérience concrète, Platon lui-même n’ignorait pas
qu’il traçait là un tableau idéal et irréalisable. L’homogénéité communautaire,
l’identité et l’idéologie unitaire au sein d’un corps politique est une
utopie, un mythe n’existant que dans certains livres. L’Etat ne se
présente donc pas sous la forme homogène d’un corps civique uni :
il apparait divisé en groupe sociaux, idéologiques,
ethno-communautaires distincts. Dans une société hétérogène la
conflictualité est inévitable.
Donc en effet, il y’aura toujours,
quel que soient les régimes politiques considérés, des gagnants et des perdants
lors d’une prise de décision, ce n’est pas propre à la « démocratie ».
Donc ce n’est pas un argument valable.
Par contre, la question de
fond qui se pose est la suivante : dans ces sociétés hétérogènes
réellement existantes, quel est le groupe qui représentera la cité ?
Et ça, c’est une question qui fait intervenir les idéaux, les
visions du monde, les représentations de l’humain et de l’existence.