@yoananda
Super,
on peut continuer.
Donc
la question maintenant, c’est de déterminer à quel niveau le tirage au sort
pourrait être utile. Moi et d’autres ( il y’a des discussions là-dessus
et tout le monde n’est pas d’accord ) aimerions l’utiliser par exemple comme
mécanisme de contre pouvoirs démocratiques ( entre autres).
On
fait l’analyse que l’un des problèmes auquel on est confronté ( et donc pas le
seul , il y’en a d’autres ) , c’est que le peuple n’a pas de moyens de contrôle
sur ceux qui le gouvernent officiellement ( car derrière eux , il y’a bien
évidemment des pouvoirs officieux , des lobbies , des réseaux etc mais qui se
servent de toute façon des gouvernements comme des chambres d’enregistrements
de leurs décisions , le gouvernement et les représentants sont de toute façon
des passages obligés pour ces réseaux et ces lobbies ).
Il
faut donc redonner au peuple le moyen de les contrôler. Cela passe bien
évidemment par la pratique des référendums révocatoires ou d’initiatives
populaires comme en Suisse. Seulement, comme
on a pu le voir en 2005 , les référendums ne sont pas suffisants. Que se
passerait –il si de nouveau, les élus trahissaient les référendums ? On
les révoquerait ? Ok. Mais si celui que vous mettez à la place ne revient
pas sur la mesure, qu’est ce qu’on fait ? On le révoque aussi et son
successeur aussi s’il fait la même chose et ainsi de suite. Ca fait partie des
tactiques de pourrissement de l’oligarchie pour jouer l’instabilité exécutive,
les choses seront tellement instable que le peuple lui-même va se retirer son
pouvoir révocatoire. Et puis, en ce qui concerne les référendums d’initiatives
citoyennes, le conseil constitutionnel pourrait bien les retoquer. Ce qui nous
amène de nouveau à l’impuissance politique des gouvernés.
Pour
ne pas en arriver là, il faut un levier qui instituerait en même temps la stabilité
et la puissance politique des gouvernés.
On
pourrait par exemple mettre en place une chambre législative tirée au sort (à
la place de l’une des deux existantes à ce jour , je dis bien de l’une des deux
, on peut en garder une élue ) qui
serait chargé des fonctions législative et
subdivisés en des collèges de contrôle.
Un
collège veillera par exemple au respect
des référendums populaires et révocatoires par exemple. Un autre à écouter tout
citoyen voulant déclencher une initiative populaire mais qui n’en a pas les
moyens financiers et médiatiques, une autre qui s’occuperait de la reddition
des comptes des élus ( et des tirés au sort ) et qui les sanctionnerait de
peines d’illéligibilité s’ils ont commit des actes allant à l’encontre de l’intérêt
général et les déférerait devant des tribunaux , un autre collège travaillerait
avec le conseil constitutionnel etc.
Désolé,
c’est assez brouillon ce que je dis mais je ne te décrit pas des institutions précises
et cohérentes, je donne quelques exemples pour te donner une idée de ce à quoi
ça pourrait servir. Encore une fois, ça ne va pas tout résoudre mais ça va
résoudre pas mal de choses. Tu me comprends ? Je ne suis pas sur d’avoir
été suffisamment clair, désolé si ce n’est pas le cas …