Merci pour cette publication.
Quelque soit le prochain président, ses intentions réelles ou cachées il sera dans une situation intenable,
il va se retrouver dans la très désagréable posture du liquidateur. Il est même
possible qu’il ne termine pas son mandat. Raison pour laquelle je souhaite que ce
soit Fillon ou surtout Macron qui gagne cette présidentielle. Qu’ils se brulent
les doigts en essayant de gérer la merde qu’eux et leurs amis ont amoncelés
depuis des décennies. Il faudrait que dans l’idéal, ce soit Macron qui gagne,
au regard de ce qu’il incarne. Mais surtout pas un étiqueté « souverainiste »
parce qu’en lui refilant la patate chaude, on fera de lui le seul responsable
de politiques qui ont été menées par d’autres (les euro-libéraux mondialistes)
ce qui permettra à ces autres de se re-légitimer en se posant en alternative
crédible après l’effondrement alors qu’ils en sont en réalité responsables. Il
faut les laisser gouverner jusqu’au bout, jusqu’à la liquidation complète pour
que les Français prennent acte.
Après l’effondrement, on
pourra tirer la chasse et redémarrer. Ce qui ne tue pas rend plus fort, on va vivre
des décennies difficiles mais les temps durs sont aussi des temps d’opportunités,
de défis, de dépassement de soi, d’élévation de la conscience sociale et de redécouverte
des talents et des vertus politiques. Vu le niveau de conscience générale dans
lequel on est aujourd’hui, à toute chose malheur est bon j’ai envie de dire.
Ceux qui se sont exercés à penser à
l’intérieur de frontières et en fonction des intérêts spécifiques des peuples,
les fameux souverainistes de mauvaise réputation (de moins en moins depuis que
les conséquences des politiques d’intégration supranationales se font sentir)
pourront à ce moment là servir d’alternative crédible. C’est en ce sens que je
considère la campagne électorale actuelle : c’est une guerre de
communication et des représentations. Et la finalité de cette guerre n’est pas
de conquérir l’Elysée ici et maintenant mais de posséder le sceptre de la légitimité
après l’effondrement (peu importe la volonté réelle des acteurs qui y participent,
ce ne sont que des figurants de dynamiques qui les dépassent).