@Sylvain
-Je comprends vos arguments mais vous me semblez avoir un certain
tropisme envers Bachar et Poutine.
------> Et pourtant, je peux vous certifier qu’ici, on m’a
traité de tous les noms parce que je disais qu’il existe une propagande du
Kremlin et du régime Syrien, que tout le peuple Syrien n’était pas unit derrière
Bachar comme on le prétend dans les médias alternatifs, qu’il y’a eu aussi des
massacres de civils de ce coté etc.
Certains sur ce site sont
allés jusqu’à faire de moi un complice
des « terroristes ». Ca ne s’invente pas.
Tout ça pour dire que je n’ai
pas un tropisme envers Bachar et Poutine, je ne vois pas les choses de façon
manichéenne et binaire avec d’un coté des gentils et de l’autre des méchants (ce
qui a rendu hystérique certains mes contradicteurs), c’est avant tout pour moi
une question de rapport de force et d’intérêt. Et pour les déceler, il faut
recourir à des analyses froides émancipées des passions et des affects, tout en
gardant à l’esprit, humblement, qu’il y’a des tas d’information dont on ne
dispose pas. Et c’est généralement à ce niveau qu’on me tombe dessus pour m’accuser
d’enculer les mouches et de couper les cheveux en quatre puisque tout est forcément
très simple : il y’a des méchants islamistes sanguinaires manipulé de A à
Z par la CIA et de l’autre, Poutine et son acolyte Bachar qui, tel Batman et Robin,
sauvent le monde du nouvel ordre mondial. Bref …
-Or considérer aujourd’hui
que Bachar représente l’Etat legal syrien, ça me semble déjà discutable.
------> Ce qui et
discutable c’est sa légitimité. Mais sa légalité ne l’est pas.
-Sur le droit d’ingérence
------> Il y’a une
série d’éléments objectifs qui montrent que la Russie est menacée par l’effondrement
de l’appareil d’Etat Syrien. Alors, bien sur que cette menace est indirecte et
qu’il y’a aussi une part de subjectivité dans cette analyse. Mais il n’y a
aucun moyen de gommer toute subjectivité dans l’évaluation de ses intérêts. Il
faut donc faire avec et l’assumer.
Ensuite, comme je l’ai écrit plus haut, il y’a
une différence entre agir de façon unilatérale sur un territoire et agir sur ce
territoire avec l’autorisation des
autorités légales. C’est cette différence qui fait que toute intervention militaire
en territoire étranger n’est pas légale.
Et c’est cette
différence qui fait que je suis moi-même contre le droit d’ingérence mais que
je ne suis pas contre les coopérations militaires entre Etats souverains pour
atteindre des objectifs convergeant, surtout quand il est question de sécurité
nationale.