Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier, Rébellion a recueilli l’analyse d’Alain de Benoist sur la grande transformation du champ politique.
Extrait :
De quoi Emmanuel Macron est-il le nom ?
Le nom de tout et de rien. J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire :
Macron est un algorithme, une image de synthèse, un milliardaire issu
des télécoms, un joueur de flûte programmé pour mener par le bout du nez
« selzésseux » qui ne voient pas plus loin que le bout de ce nez. C’est
le candidat de la Caste, le candidat des dominants et des puissants.
C’est un libéral-libertaire qui conçoit la France comme une « start up »
et ne rêve que d’abolition des frontières et des limites, des histoires
et des filiations. C’est l’homme de la mondialisation, l’homme des flux
migratoires, l’homme de la précarité universelle, le chef de file des
« progressistes » par opposition à ceux qui ne croient plus au progrès
parce qu’ils constatent que celui-ci n’améliore plus, mais au contraire
assombrit leur ordinaire quotidien.