Je sais bien que le but de l’article était de nous changer
de la politique mais je vais politiser l’affaire.
La raison pour laquelle le ratel est mon animal préféré est
qu’il est pour moi un symbole de liberté.
L’humain est un être
social et en tant que tel, il est confronté
à la conflictualité qui peut déboucher sur le rapport de domination. Mais ce rapport de
domination ne peut se constituer que si l’un des acteurs (individu, communauté,
fédération de communauté etc) ressent la
peur et préfère vivre soumis. C’est l’esclave.
Si par inadvertance, celui
sur qui veut s’imposer la domination accepte de risquer sa vie pour préserver
sa liberté, cette relation sociale ne s’installe pas car il n’a que deux options :
la victoire ou la mort. C’est le guerrier.
Comme l’explique Hegel
dans sa dialectique du maître et de l’esclave, la vie vaut ce que nous sommes capables de risquer pour elle.
Il n’y a de liberté que par l’acte même de libération : celui qui ne veut pas
risquer sa vie risque fort la servitude. C’est une réalité paradoxale, dans
l’ordre humain on agit que par la volonté, à la condition que cette volonté
aille jusqu’ à vouloir mourir, ce qui naturellement lui donne l’avantage sur la
volonté des autres qui veulent vivre.
Pour le ratel, de par
son tempérament, la soumission n’est pas une option. On dit que l’anarchiste est celui qui s’est purifié volontairement, par
une révolution intérieure de toute pensée, de tout comportement pouvant
impliquer une quelconque domination sur d’autres consciences. Le ratel, lui,
est purifié de tout comportement pouvant impliquer une
quelconque soumission.
Je me situe bien évidemment
au niveau symbolique et métaphorique, je n’essaie pas de dire que cet animal a
une « pensée ».