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Heimskringla Heimskringla 16 septembre 2017 20:33

"C’est quoi la moyenne de leurs QI à tout ces gens ? Simple observation et déduction, je vois une tendance à l’obésité et à la pauvreté, un désir de contes de fées, des gens mettant leurs rares dollars dans de petits panier en osier qu’on leur passe. Il est évident que personne ici ne va désintégrer l’atome. Si œuvrer pour le bien commun, ça veut dire faire croire à des contes de fées, c’est bon pour personne. Si il faut leur promettre une récompense divine pour empêcher les gens de tomber dans la débauche, alors c’est que les gens n’ont rien dans le crâne.

Qu’est t-il dit à propos de la vie ? Il faut vous rassembler, vous raconter des histoires qui contredisent toutes les lois de la physique, simplement pour pouvoir tenir jusqu’au soir ? C’est comme ça depuis le jour où le premier singe a regardé le soleil et qu’il a dit à son pote : "Il vient de dire, qu’il fallait que tu me refiles toute ta part du gâteau." C’est ça le monde. Les gens sont tellement fragiles, qu’ils préfèrent mettre une pièce dans un porte bonheur, que dans un steak. Transfert de la peur, et de la haine de soi vers un guide qui fait autorité, c’est une catharsis, il absorbe leurs craintes avec son récit, et c’est pour cette raison que son efficacité est proportionnelle au niveau de certitude qu’il peut projeter. Certains anthropologues estiment que la religion est un virus de la parole, qu’il réécrit les circuits qui mènent à la pensée, qu’il émousse les esprits critiques. Le truc c’est qu’on est tous dans ce que j’appelle "le piège de la vie", cette certitude génétique que les choses vont s’arranger, qu’on va aller s’installer ailleurs, et connaître de nouvelles personnes qui vont devenir nos amis jusqu’à la fin de nos jours, où qu’on va rencontrer notre amour, et s’épanouir. S’épanouir ... se réaliser, allez savoir ce que cette connerie des pots vides qui t’aident à contenir tout cette ouragan de merde veut dire. Il y a jamais rien qui soit réalisé, jusqu’à la scène finale. Se réaliser, purée ... Non, il y a rien qui ne soit jamais fini.

Les gens ... J’ai vu des détails de la phase finale de milliers de vies. Ils sont tous tellement sûrs de leur réalité physique, sûrs que l’expérience sensorielle fait de chacun d’eux un être unique, qui a du sens, qui n’est pas là pour rien. Ils sont si certains d’être plus que de simples marionnettes biologiques. Mais seulement ... la vérité s’impose à la fin, et tout le monde réalise qu’une fois les fils coupés, tout se disloque. Ça, c’est de ça dont je vous parle moi, c’est de ça dont je parle quand je parle de temps, et de mort, de futilités. Il y a de plus grandes idées en jeu, avant tout ce que l’on se doit les uns aux autres en tant que société pour nos illusions mutuelles.
Vous les regardez dans les yeux, même sur une photo, qu’ils soient vivants ou morts, c’est pareil, on lit tout. Et qu’est ce qu’on voit ? Qu’ils l’ont accueilli. Pas tout de suite, mais là au tout dernier instant. C’est un soulagement irréfutable, ils ont connu une telle frayeur, et là soudain ils découvrent pour la première fois comme c’est facile de simplement ... lâcher prise.
Ils ont vu dans cette ultime fraction de secondes, ils ont vu, ce qu’ils étaient, que tout le monde, eux y compris, que tout cette comédie n’était rien d’autre qu’un tas vieux branlant d’orgueil et de bêtises sans noms qu’on pouvait laisser filer. Et que ça servait à rien de s’y accrocher. Cette prise de conscience que toute notre vie, ce qu’on a vécu, ce qu’on vivra, nos amours, nos haines, nos peines, c’est la même chose, c’est le même rêve, un rêve qu’on a tous là haut dans la chambre forte, un rêve qui nous fait nous prendre pour ... Une personne."




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