@yoananda

La dissidence est une sorte de crise d’adolescence collective. Peut-être une compensation du fait qu’on n’a plus de rituel de passage à l’age adulte dans nos sociétés perverties ?

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Très juste ! D’ailleurs si on prend l’exemple Soral, on reconnaît le punk malgré son âge physique, et beaucoup d’entre nous refusent l’âge adulte, je ne sais pas si c’est pervers, par rapport à qui ou quoi ? Les sociétés passées ? Etaient elles mieux que celle d’aujourd’hui ? Difficile à dire. Il y a une phrase de Fight Club qui résume bien cela, enfin ça me parlait beaucoup et je pense que c’est toujours plus ou moins le cas :

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On est les enfants oubliés de l’histoire mes amis. On n’a pas de but ni de vraie place. On n’a pas de grande guerre, pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression c’est nos vies.

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Après guerre, ça commençait déjà avec les rebelles sans cause des années 50, les blousons noirs, plus besoin de se battre réellement pour survivre, en tout cas pour une bonne majorité des gens des sociétés occidentales, plus d’idéal commun, plus de cause commune, mais beaucoup de désenchantement et désillusions, effectivement, il y a un grand vide à combler, la guerre autrefois le remplissait il n’y a pas si longtemps, nous sommes des guerriers sans guerre à mener, sans cause à défendre, sans idéal réel, sans la nécessité de survivre à chaque instant, les inconvénients du confort et du conformisme, on ne peut pas gommer des millénaires de guerres par des objets à acheter et apaiser ainsi tous nos instincts, car ce qui nous manque, ne s’achète pas, il se mérite, se rencontre, se trouve, ou non, mais ne s’achète pas avec visa/mastercard.