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maQiavel maQiavel 17 octobre 2017 00:48

@jimontheair

Cela va sans dire et encore mieux en le disant pour éviter toute confusion que je vais décrire ici succinctement, non pas ma façon de voir les choses mais celle des anticapitalistes.

Déjà il faudrait préciser que les anticapitalistes ne sont pas homogènes, il y’a de nombreux courants de pensées et des divergences se cristallisant sur des points très spécifiques.

Mais de façon générale, la pensée anticapitaliste (la vraie, et je ne parle pas là du programme de la France insoumise) prône l’abolition de la propriété privée. Celle-ci implique la socialisation des moyens de production et bien entendu celle des capitaux. La conséquence en serait l’abolition du pouvoir actionnarial et des conseils d’administration à sa botte. Le résultat recherché étant le contrôle direct des moyens de production et d’échange par les travailleurs et donc le contrôle du cadre général dans lequel ils vivent.

Bien sur cela ne peut pas se faire par un claquement de doigt, il y’a une transition à gérer entre une société capitaliste et communiste et le principal instrument de la transition, c’est l’Etat (et c’est surtout sur ce point qu’il existe de nombreuses divergences entre courants anticapitalistes, il y’a de nombreux débats là-dessus). Une fois la transition réalisée, l’Etat peut disparaitre petit à petit pour laisser la place à des associations volontaires de travailleurs situées sur les lieux de vie et de production.

Voilà décrit très succinctement le cadre de pensée anticapitaliste. Quand on pense dans ce cadre, les besoins en apports de capitaux ne se pose plus du tout de la même manière car le capital lui-même est socialisé.

Les deux grandes faiblesses de ce mode de pensée sont à mon sens :

-la guerre, car une collectivité qui ferait ce genre de choix se verrait livrer une guerre impitoyable, que ce soit sur le plan militaire, de la subversion ou économique.

-la bureaucratisation de la société, car pour répondre aux défis de la guerre se constituera en réaction une oligarchie bureaucratique et un renforcement de l’Etat qui se verra forcé pour survivre de suivre des logiques capitalistiques. L’Etat ne disparaitra pas petit à petit, en réalité il se renforcera et se centralisera. 

Comme solution à ce problème, les anticapitalistes brandissent l’internationalisme, en d’autres termes, la révolution sera internationale ou ne sera pas. Effectivement, si la révolution est mondiale ( ce qui résout aussi le problème d’apport de capitaux étrangers ) , la question de la guerre et de la bureaucratisation ne se pose plus. C’est une façon « idéelle » de répondre à des problématiques « réelles ».




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